Birahim Seck du Forum civil a plus ou moins répondu à Pape Malick Ndour économiste et ancien ministre de la Jeunesse de Macky Sall, sur le retard de la publication du rapport trimestriel d’exécution budgétaire du troisième trimestre en relevant que la dissolution de l’Assemblée nationale le 12 septembre dernier suffit à elle seule à expliquer le retard.
EXECUTION BUDGETAIRE – Il ne faut pas aller chercher plus loin que la dissolution de l’Assemblée nationale, le 12 septembre 2024, pour se faire une idée du retard de la publication dudit rapport.
Une explication qui peut tenir la route ce d’autant que le rapport du troisième trimestre qui englobe les mois de juillet, août et septembre doit être mis à la disposition des députés.
Cela dit, la nouvelle Assemblée nationale a été installée le 2 décembre 2024 et le marathon budgétaire a démarré.
Quoi qu’il en soit, souligne Birahim Seck, maintenant que nous avons élu une nouvelle représentation nationale, «il n’y a rien qui empêche le gouvernement de le faire, parce que comme je l’ai dit, c’est une exigence de la loi».
Pour rappel, les rapports trimestriels d’exécution budgétaire présentent la situation d’exécution du budget de l’Etat à la fin de chaque trimestre, fournissant des informations sur l’exécution des budgets dans l’activité courante.
Non sans montrer et analyser les écarts et prévoir l’évolution ultérieure des postes budgétaires.
Le rapport du deuxième trimestre 2024 publié en juillet indiquait que les ressources du budget général mobilisées au 30 juin 2024 s’élevaient à 1913,94 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 40,78 % des prévisions de la Loi de finance initiale (LFI).
Samedi dernier, l’ancien ministre de la Jeunesse sous Macky Sall avait interpelé la société civile sur les manquements du gouvernement d’Ousmane Sonko sur la publication du rapport trimestriel d’exécution budgétaire à la bonne date.
« Nous sommes aujourd’hui le 21 décembre et, à ce jour, le rapport d’exécution budgétaire du troisième trimestre 2024 n’a toujours pas été publié. Cela constitue une nouvelle violation flagrante de la loi n*2022-12 du 27 décembre 2022 portant Code de transparence dans la gestion des Finances publiques », avait dit Pape Malick Ndour.
Selon l’ancien ministre de la Jeunesse, ce retard pourrait cacher des informations compromettantes contre le Premier ministre.
Birahim Seck s’est réjoui, pour sa part, de ce que leur « combat puisse désormais être endossé par des politiciens et qu’il soit au cœur du débat public ».
Maderpost