Il y avait comme un doux air de revanche du Président Bassirou Diomaye Faye flottant ce jeudi 16 janvier 2024 sur la rentrée solennelle des cours et tribunaux du reste aux senteurs des effluves de la sanglante « période 2021-2024 ».
Soulignant le rôle central de la justice dans la préservation des principes fondamentaux de la République et réaffirmant son engagement à moderniser et humaniser le système judiciaire sénégalais, il a tout de même invité « chaque juge, dans l’intimité de sa conscience » à « toujours interroger son propre rapport à l’éthique et à la vérité », et de « dire le droit sans céder à l’injustice ».
Une pierre lancée à qu’il reste de l’ancien régime de Macky Sall et à certains juges dont la responsabilité pour ce qui le concerne est établie dans la tournure dramatique de la période 2021-2024 qu’il cite lui-même.
La justice doit « être garante en dernier ressort de la stabilité », a rappelé le chef de l’Etat aux juges.
Elle « doit participer à cet effort d’introspection pour fortifier notre cohésion nationale pour que plus jamais la récente histoire qui a traversé la période 2021-2024 ne se reproduise », a-t-il ajouté.
« La justice est le régulateur des relations entre les pouvoirs et les institutions, le gardien des libertés individuelles et collectives, et le bouclier contre l’arbitraire. », a encore dit le Président Diomaye.
On devine la gêne des juges, particulièrement de ceux qui l’ont inculpé et écroué en avril 2023 pour « outrage à magistrat, diffamation et actes de nature à compromettre la paix publique ».
Cette édition, la première depuis son élection à la présidence, le 24 mars dernier, a rassemblé magistrats, avocats, personnalité politique et représentants de la société civile.
Maderpost