Le Programme Yaatal « interpelle le secteur informel » qui contrairement à ce que beaucoup croient « paie les impôts », a fait savoir jeudi le président de l’UNACOIS, M. Idy Thiam à l’occasion du lancement du programme « Yaatal, (élargir) » de la Direction générale des Impôts et Domaines (DGID) sous la présidence du ministre des Finances et du Budget, M.Abdoulaye Daouda Diallo.
IMPOTS – « Contrairement à ceux que beaucoup croient et disent, que le secteur informel ne paie pas l’impôt, il faut dire que ce n’est pas le cas. Nous ne payons pas de la même manière que les autres les impôts, mais nous payons », dit M. Thiam.
« On dit que nous sommes informels, mais ce n’est pas juste, beaucoup d’entre nous ne sont plus dans ce cadre informel ».
M. Thiam a toutefois relevé que « celui qui travaille doit payer les impôts ».
« Ne pas payer les impôts est un crime. Ceux qui ont été aux Etats-Unis savent de quoi je parle. D’ailleurs, celui qui ne paie pas ne doit pas avoir droit à la parole. Tout le monde doit payer. Mais il faut aussi faire les choses selon les moyens. Il ne s’agit pas de pressuriser les acteurs et les citoyens. Nous devons discuter et l’Etat doit être juste », a dit M. Thiam.
« Si on dit que le secteur informel représente 97% du poids de l’économie sénégalaise, on doit pouvoir faire en sorte de nous formaliser, parce que nous sommes des patriotes et nous l’avons montré à plusieurs reprises », a continué Idy Thiam.
« Nous savons répondre et soutenir les actions de l’état pour le bien des populations. Quand nous avons entendu parler du problème de six milliards de la Sonacos, nous avons réuni l’argent en quelques jours. Cela a été le cas pour le riz », a poursuivi le magnat du secteur informel.
Par contre, il est temps pour lui que l’Etat fasse plus confiance au savoir-faire national et lui fasse également profiter de ses biens nationaux.
« Arrêtons de donner les terres aux étrangers, et favorisons les contribuables sénégalais, parmi lesquels les entreprises sénégalaises. Il faut des politiques de convergence pour et dans l’intérêt des Sénégalais ».
La rentrée fiscale lancée jeudi par DGID vise à relever les défis de la contribution citoyenne pour bien maîtriser les besoins de financement des projets de politiques publiques et faire gagner au Sénégal un point de taux de pression fiscale par an, avec une cible de 20% à l’horizon 2023.
Maderpost