Les travaux de dialogue national consacrés à la réforme de la justice permettront de « faire ressortir les fragilités » et de « dégager des pistes de réformes et de modernisation » du système judiciaire sénégalais, a assuré mardi à Diamniadio, le professeur Babacar Guèye, facilitateur de ces assises.
DIALOGUE NATIONAL – « Les enjeux et les défis qui attendent sont énormes. Il s’agira d’ouvrir un dialogue avec toutes les composantes de la société afin d’examiner en profondeur le fonctionnement de notre système judiciaire et d’en faire ressortir les fragilités et de dégager des pistes de réformes et de modernisation » at- il a déclaré.
Le Professeur Guèye intervenait à l’ouverture de la Journée du dialogue national organisée au Centre de conférences Abdou Diouf de Diamniadio, en présence du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye.
« Ces assises seront l’occasion d’avoir un dialogue approfondi sur les questions essentielles telles que le statut des magistrats, l’organisation du conseil supérieur de la magistrature, la dématérialisation des services publics de la justice », at-il expliqué .
Il a également évoqué, entre autres thématiques, la justice et le numérique, le temps du pénal, le régime de la sanction pénale, le cadre juridique et institutionnel de l’administration pénitentiaire, les conditions de détention et de la préparation à la réinsertion sociale des détenus.
« C’est un événement majeur qui servira de cadre aux différents acteurs pour examiner en profondeur notre système judiciaire en vue de l’améliorer. (…) Les réflexions visent à déboucher sur des résultats concrets, touchant divers aspects du système judiciaire », a notamment indiqué le Bureau d’information gouvernementale (BIG).
Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, le président du Conseil économique social et environnemental (CESE), Abdoulaye Daouda Diallo, la présidente du Haut Conseil du Dialogue social, Aminata Mbengue Ndiaye et plusieurs membres du Gouvernement participent à la rencontre . Celle-ci a aussi vu la présence de nombreux autres officiels et des élus territoriaux.
Des représentants des missions diplomatiques accréditées au Sénégal, des représentants d’associations et d’organisations de, plusieurs experts et spécialistes, des travailleurs guides religieux et coutumiers et divers autres participants participent également aux travaux.
Dans une note conceptuelle parvenue à l’APS, le BIG assure que les travaux qui seront restitués le 04 juin prochain porteront sur des thématiques aussi importantes que le statut des magistrats, l’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature, les conditions de détention et de préparation à la réinsertion sociale des détenus, le régime de la privation de liberté, la prise en charge des enfants en danger ou en conflit avec la loi, etc.
« En faisant le choix de passer par le dialogue pour trouver des solutions aux problèmes de la justice, malgré une forte légitimité (54,28% des suffrages) et un Projet plébiscité par le Sénégalais, le président Bassirou Diomaye Faye fait plus que démontrer son attachement aux valeurs profondes de la paix et de la démocratie. Il perpétue une tradition bien sénégalaise», commente le Bureau de l’information gouvernementale.
Le BIG rappelle que pour relever le défi de la modernisation de la justice sénégalaise, le président Bassirou Diomaye Faye a mobilisé la Nation entière. Des institutions, aux citoyens, en passant par les médias, la société civile et autres forces vives.
Maderpost / Aps