L’Union africaine et African Risk Capacity (ARC) Limited, appellent à plus de concentration sur l’impact dévastateur du changement climatique à l’occasion de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe, célébrée hier.
CHANGEMENT CLIMATIQUE – « À l’approche de la Cop26, nous devrions nous concentrer sur l’impact dévastateur du changement climatique alors que nous célébrons aujourd’hui (hier Ndlr) la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe, observée chaque année pour sensibiliser au risque de catastrophe. » C’est ce qu’affirme Lesley Ndlovu Pdg de African Risk Capacity (ARC) Limited, une compagnie d’assurance spécialisée qui offre aux pays africains une couverture paramétrique contre les événements climatiques extrêmes et les catastrophes naturelles. L’humanité a tiré la sonnette d’alarme sur les questions de changement climatique, suite à la récente publication du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et à l’intérêt accru des médias pour les négociations climatiques de l’ONU en novembre, rapporte le communiqué co-signé par l’Arc et l’Union africaine (Ua). En Afrique, le communiqué rappelle que le rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GAR) des Nations unies sur la sécheresse a averti que la sécheresse pourrait bien être la prochaine pandémie, l’Afrique étant confrontée à des “dommages collatéraux exponentiels” présentant des risques systémiques pour ses économies, ses investissements en infrastructures, ses systèmes d’approvisionnement en eau et en nourriture, sa santé publique, son agriculture et ses moyens de subsistance, et menaçant de réduire à néant ses modestes avancées en matière de développement et de sombrer dans des niveaux plus élevés d’extrême pauvreté. En ce sens, M. Ndlovu plaide en faveur d’une modification de l’architecture actuelle des risques de catastrophe. Il estime que la réponse est trop lente, inefficace et réactive, alors que les catastrophes climatiques menacent de plus en plus l’Afrique, un continent qui supporte le poids du changement climatique, mais qui a le moins contribué aux émissions climatiques. “Il faut beaucoup trop de temps aux pays africains pour mobiliser les ressources immédiates dont ils ont besoin pour les opérations de secours, pour sauver des vies et des moyens de subsistance. La réponse traditionnelle aux catastrophes est extrêmement lente et inefficace et, le temps que les gouvernements et les ONG réunissent suffisamment d’argent pour réagir de manière significative, le problème s’est considérablement aggravé et des fonds supplémentaires sont nécessaires”, explique M. Ndlovu. Le rôle du groupe ARC en tant qu’assureur paramétrique, confie le document, est d’une importance capitale pour renforcer la résilience et faire en sorte qu’un pays soit capable de rebondir rapidement après une catastrophe naturelle. “Nous surveillons les précipitations des pays faisant partie du pool de risques et les paiements d’assurance souveraine d’ARC Limited sont déclenchés lorsque le système révèle qu’il n’y a pas eu assez de pluie, avant que les sécheresses n’atteignent le stade de la crise, que les agriculteurs n’aient plus rien et que les gens meurent de faim”, explique M. Ndlovu. Par ailleurs, Emily Jones, conseillère en financement des risques liés au climat et aux catastrophes pour le PAM, souligne la difficulté de convaincre les autorités d’être plus proactives que réactives lorsqu’il s’agit de prévenir les souffrances humaines et les difficultés lorsque des événements comme la sécheresse se produisent. “Malheureusement, aucune personne ou organisation ne peut à elle seule opérer le changement nécessaire. Le changement commence par le renforcement de la résilience et l’assurance joue un rôle important à cet égard, en particulier dans le cadre du changement climatique”, déclare Mme Jones. Selon le communiqué, les gouvernements paient une prime chaque année et reçoivent le paiement convenu si et quand une catastrophe prévue se produit. “Cet argent peut alors être utilisé pour aider les personnes touchées, le reste du versement servant à couvrir d’autres conséquences qui n’étaient peut-être pas prévues, comme un conflit ou une perte de progrès en termes d’importants projets de développement local”, poursuit-elle. Maderpost / LejecosPlease follow and like us: