Les sénégalais avaient rangé l’âge d’or de la punaise au calende grec depuis belle lurette. Mais ces derniers temps, elle (la punaise) se donne la peine de se rappeler aux beaux souvenirs de nos pauvres peaux. Et pour cette fois-ci, ironie du sort, la France, pays-référence par excellence, est sa provenance.
TRIBUNE – Quel pied de nez ! Mais avant, que peut-on savoir de concret à propos de sa morsure piquante et qui va de pair avec son image spectrale ? D’entrée de jeu, la punaise se nourrit uniquement de sang humain. Matelas, fauteuils, draps, couvertures et oreillers constituent ses lieux d’habitation naturels, favoris. Son environnement ne peut se passer de petits trous et replis lui permettant de bien se planquer, pondre aisément et être à l’affût de sa proie.
Par conséquent, l’existence de toute voie qui y mène est de nature à faciliter son installation suivie de sa reproduction rapide comme l’éclair. Ses voies se trouvent être les pieds de nos lits et fauteuils. Pour lui barrer la route, il est crucial de travailler à les rendre glissants. La punaise est incapable d’emprunter un chemin aux allures glissantes. Ceci compromet son accès aux endroits cités où une fois sur place, elle a droit aux coins et recoins indispensables à sa survie. Le glissement passe par la matière utilisée à cet effet ou par le biais d’une vigilance permanente.
En guise d’exemple, l’emploi du fer inox ou le vernissage répétitif du bois s’avèrent efficients. Cette étape ratée, des insecticides réputés efficaces contre la présence des punaises ne sont pas en manque sur le marché. Seulement, le revers de la médaille de tels produits est qu’ils réussissent à faire la peau aux punaises tout en épargnant leurs œufs. Il en résulte une accalmie éphémère. Mais une fois l’éclosion des œufs actée, les nuits cahoteuses redeviennent le lot quotidien des occupants de ces dortoirs. Ce constat est d’ailleurs assez partagé au sein de la population impactée.
Pour sûr, au contact d’une eau chaude à 65° ou plus durant une heure et demie, les œufs sont de fait éliminés avec certitude. Il est donc fortement recommandé de faire le linge des affaires concernées avec une eau d’un si haut degré. Si pour le matelas, il est moins facile d’envisager de le plonger dans l’eau, il faut alors le passer au pulvérisateur muni de cette même eau.
De même, une eau ou un climat d’une fraîcheur extrême joue ce rôle salvateur. Ainsi, tout ce qui est sensé servir de refuge à la punaise peut se retrouver dans un sac en plastique bien attaché et placé à l’intérieur d’un réfrigérateur pendant deux à trois jours. Aucun oeuf de punaise ne s’en sortira. L’hygiène tient une place de choix dans le cadre de cette prévention. Repasser à l’issue de chaque linge tel qu’indiqué doit se faire à intervalle court et régulier.
Afin de se soustraire de ses morsures, il existe la crème à la calamine bien répandue dans nos différentes pharmacies. Elle les dissuade de tout rapprochement. Pour la personne ayant déjà été mordue, les antihistaminiques sont des comprimés destinés à empêcher les grattements incessants au niveau des parties du corps atteintes. Autrement, les désagréments occasionnés par la punaise sont: la fatigue, le trouble psychologique varié, l’atteinte de la qualité du sommeil qui précède l’insomnie, une animie dont le trait dominant est l’absence totale de fer, des lésions cutanées accentuées et amplifiées par une peau claire. A sa décharge tout de même, aucune maladie infectieuse n’émane de sa morsure.
Aussi, sa morsure n’est létale que si elle réunit des conditions bien rares. Son incident sanitaire le plus élevé se nomme le choc anaphylactique. En termes moins techniques, ce choc est la résultante d’une intolérance de l’organisme face à une substance donnée. Il est causé par un nombre de morsures tellement élevé et suffisamment grave. Du coup, ceci peut emmener l’organisme à une incompréhension, à un rejet de sa propre situation.
A ce stade, la vie ne tient plus qu’à un fil. Cet état s’observe parfois lors de piqûres de certains sérums bien particuliers, ces fameux liquides qui surnagent lorsque le sang coagule. Punaise et malaise se complètent. Le retour au bon vieux temps n’est pas toujours synonyme de bonheur.

