La nouvelle Académie africaine des sciences religieuses, sociales et politiques, centrée sur les questions religieuses englobant le social et le politique a été officiellement lancée à Dakar le samedi 13 novembre dernier en présence de plusieurs personnalités religieuses mais aussi d’universitaires. A la tête de cette académie africaine des sciences religieuses, sociales et politiques née lors du colloque international organisé à Dakar en janvier 2016 sur le thème : « 50 ans après Vatican II, l’Afrique et l’héritage d’Alioune Diop : le dialogue des religions et les défis du temps présent », est élu Raymond Ranjeva, Ancien Recteur de l’Université d’Antananarivo, Ancien Juge et vice-Président de la Cour internationale de Justice.
PAIX EN AFRIQUE – Face à l’ampleur de la menace de plus en plus des conflits à caractère religieux sur la paix mondiale, des universitaires africains en collaboration avec des communautés Chrétiennes ont procédé à la mise en place d’une «Académie africaine des sciences religieuses, sociales et politiques ». La cérémonie de lancement de cette structure dont l’idée de création est née lors du colloque international organisé à Dakar en janvier 2016 sur le thème : « 50 ans après Vatican II, l’Afrique et l’héritage d’Alioune Diop : le dialogue des religions et les défis du temps présent » a eu lieu le samedi 13 novembre dernier à Dakar.
Plusieurs personnalités ont pris part à cette cérémonie de lancement dont la majorité sont des professeurs et d’anciens recteurs d’universités mais aussi des dignitaires religieux et politiques dont l’ancien archevêque de Dakar, son éminence monseigneur Théodore Adrien Cardinal Sarr, son collègue Cardinal John Olorunfémi Onaiyekan du Nigéria, le Nonce apostolique, Monseigneur Michaël W. Banach et son excellence Dr Pape Abdoulaye Seck, Ambassadeur du Sénégal en Italie qui étaient également présents à ce lancement. Dans son allocution, le professeur Aloyse-Raymond Ndiaye, par ailleurs président du Comité de pilotage a expliqué que la mise en place de cette académie vise à combler l’absence de « structure du genre centrée sur les questions religieuses englobant le social et le politique ».
« Nous avons voulu réunir tous ceux qui s’intéressent à ces questions, qui habituellement les règles dans leurs différentes structures religieuses, politiques pour pouvoir les aborder par rapport au problème de la sécurité et au problème de la paix. » a-t-il dit avant de préciser que cette nouvelle académie regroupe outre plusieurs nationalités africaines mais également des confessions religieuses diverses.
« Quelle que soit l’obédience à laquelle, on appartient, quelle que soit la religion à laquelle on est, Chrétien, Musulman ou Juif, on est tous concerné par la paix. Par conséquent, on doit pouvoir se mettre ensemble pour défendre ensemble la paix et faire en sorte qu’un monde soit plus juste et équitable. C’est ce qui nous a amenés à mettre sur place cette académie. », a encore souligné le professeur Aloyse-Raymond Ndiaye qui vient d’être nommé 1er vice-président dans le nouveau bureau.
Invité à présenter une communication sur le thème : « Pourquoi et ce que peut être l’Académie africaine des Sciences religieuses, sociales et politiques ? », l’ancien Recteur de l’Université d’Antananarivo, le professeur Raymond Ranjeva par ailleurs, ancien juge et vice-Président de la Cour internationale de Justice et président désigné de cette nouvelle académie semble abonder dans le même sens que son 1er vice-président, Aloyse-Raymond Ndiaye.
Et ce, en soulignant au sujet de la préservation de la paix que la «maitrise du droit international n’est pas une garantie de l’évènement de la paix. En revanche, la solution d’un différend est satisfaisante lorsque le juge prend en considération les autres termes impliqués dans le cas litigieux, lorsqu’il faut appliquer la méthode positiviste de l’interprétation stricte de la règle».
Revenant sur les défis qui attendent cette nouvelle structure, il a lancé à l’endroit des membres de cette nouvelle structure que « le mandat d’académicien est considéré comme une prestation d’assistance au bénéfice des institution cultuelles et de la société apportée par des collaborateurs de l’Église et des communautés, des Chrétiens pour le service du bien commun. »
Pour sa part, invitant les membres de cette nouvelle structure à œuvrer, par une contribution spécifique, «à créer consciemment dans le monde une identité profonde, solide et riche gage de paix et de sécurité pour le monde », le professeur Abdoullah Cissé, Ancien recteur de l’université Alioune Diop de Bambey a également suggéré d’accorder «au quotidien une place centrale à l’éthique ».
A souligner que le bureau de cette nouvelle structure est dirigé par l’ancien Recteur de l’Université d’Antananarivo, le professeur Raymond Ranjeva. Ce dernier qui occupait les fonctions de président du Comité des candidatures au sein du Comité de pilotage a comme 1er Vice-président le professeur Aloyse-Raymond Ndiaye du Sénégal. Au poste de deuxième Vice-président, nous avons le professeur Anne Marie Achouel du Gabon. Mme Justine Tano de la Côte d’ivoire est la trésorière. La Chancellerie est revenue à François Cabral du Sénégal. L’ancienne Directrice du Cesti Mme Eugénie Rokhia AW-Ndiaye du Sénégal est quant à elle désignée Chargée de communication.
Maderpost / Sudquotidien.sn