eLe ministère des Sports, Matar Bâ a procédé, hier mardi, au paiement des primes dues aux athlètes sénégalais durant la période 2007 -2021. C’est une enveloppe de 530 millions qui a été dégagée pour 1000 athlètes, issus de 25 fédérations sportives nationales.
ATHLETISME – 2007-2021, c’est 14 ans. Et l’État vient, ainsi, corriger ou réparer une injustice en épongeant toutes les primes dues aux athlètes. L’attente a été longue car certains sont même partis à la retraite. Mais ils peuvent aujourd’hui être fiers d’avoir porté les couleurs du pays. Ce geste traduit la reconnaissance de l’État à travers le ministère des Sports qui a porté le combat pendant des années. Ce sont 1000 athlètes issus de 25 fédérations sportives : athlétisme, basketball, boxe, canoë kayak, escrime, football, jeu de dames, judo, karaté, Kung Fu, handisport, handball, lutte, natation, pentathlon, scrabble, sports boule, roller, UASSU, triathlon, taekwondo, tir et chasse, volleyball, Vovinam Viet Vo Dao et gymnastique. 530 millions de francs ont été mobilisés pour éponger cette «vieille» dette.
L’Etat déterminé à accompagner ses sportifs
En posant cet acte, l’État réaffirme sa volonté de soutenir et d’améliorer les conditions des athlètes. Le sport de haut niveau mobilise des moyens colossaux et la motivation occupe une grande partie pour avoir des résultats. «Cela entre dans le cadre de la politique de motivation des athlètes qui défendent partout les couleurs du Sénégal. Le sport c’est l’éducation, la formation et la promotion de la santé mentale. Donc, les athlètes doivent bénéficier d’un traitement spécial qui n’est rien d’autre qu’un accompagnement de l’Etat. Les sportifs sont les dignes ambassadeurs du Sénégal. Ils méritent le soutien et les encouragements de l’État dans la limite et le respect de l’éthique sportive. Aujourd’hui, nous épongeons les primes vieilles de plus de 14 ans. Mais il faudra trouver une solution dans le futur pour qu’on ne puisse plus vivre de telle situation. Je vais demander à mes services de se pencher sur l’élaboration d’un plan de travail juste après la CAN. On ne veut plus revivre ce genre de situation. De ce fait, toutes les primes seront automatiquement payées en cas de victoire après les compétitions, mais elles seront aussi reversées au trésor public en cas d’échec. En plus, nous allons tout faire pour essayer de corriger une certaine erreur dans le traitement des disciplines. La motivation peut être en termes de médaille (décoration), en nature ou en espèces. Ce qui compte c’est de tout faire pour que nos athlètes soient dans d’excellentes conditions de performance et reçoivent leurs primes à temps», souligne Matar Bâ.
5 milliards pour les compétitions internationales
En plus de la création des infrastructures sportives, le paiement des primes, entre autres, l’État a revu à la hausse le budget des compétitions internationales qui passe de 900 millions à 5 milliards FCFA. «Cette année, on s’est battus pour avoir plus de 5 milliards pour le budget de la compétition qui était à 900 millions. Je précise que ce budget ne prend pas en compte la CAN. Donc, l’Etat fait des efforts pour améliorer les conditions de travail des athlètes. Il y a aussi les infrastructures sportives qui poussent un peu partout dans le pays. On a la chance d’avoir un président de la République qui aime le sport et croit que c’est un secteur important dans le développement du pays. Je remercie les présidents des différentes fédérations sportives qui se battent malgré les difficultés. Mes remerciements et félicitations vont aussi à l’endroit du CNOSS qui est engagé aux côtés des sportifs et soutient surtout l’Etat dans beaucoup de domaines», ajoute le maire de Fatick.
Pour sa part, le premier vice-président du Comité national olympique et sportif sénégalais, Ibrahima Wade, magnifie cette action et appelle tout le monde autour de l’essentiel. «J’espère que nous n’allons plus passer notre temps à parler de primes et autres dans le futur. L’État a su trouver les solutions idoines pour résoudre ce problème. Maintenant, cette injustice est réparée et il faut se tourner sur les objectifs du futur. Il y a la CAN qui arrive dans quelques jours et nous devons faire bloc derrière notre équipe nationale. Il y a dans 4 ans, les JOJ et c’est un autre évènement important. Nous devons tout faire pour relever le défi de l’organisation et de la participation. L’État, le CNOSS et les différents partenaires travaillent nuits et jours pour que les Jeux Olympiques de la Jeunesse soient une réussite».
Maderpost / Igfm