Après une semaine de tergiversations et de travail en coulisses par les avocats de la formation politique, le Parti démocratique unifié entend bien déposer ce mardi un recours devant la Cour suprême de Gambie pour contester les résultats de la présidentielle du 4 décembre dernier. Malgré les démentis et les atermoiements, le porte-parole du parti, Almamy Fanding Taal l’a confirmé.
ELECTIONS – Pour l’instant, le parti refuse de s’épancher sur les détails du recours devant l’instance la plus haute de la justice du pays mais globalement l’on sait que les membres du parti contestent les chiffres dans des localités réputées acquises au parti et ils pointent du doigt ce qu’ils qualifient de dysfonctionnements dans certains bureaux de vote. Le code électoral gambien prévoit un délai de dix jours après publication des résultats pour déposer un recours devant la Cour suprême.
Echauffourées
Les velléités de contestation ne sont pas nouvelles pour le parti dirigé par Ousainu Darboe qui se représentait pour la cinquièmes fois. Dès le lendemain de la tenue du scrutin alors que les résultats globaux n’étaient pas encore connus, l’ancien vice-président de la Gambie, flanqué de deux autres candidats avaient émis des réserves sur la sincérité de l’élection. Une sortie perçue comme un coup de poker. Les autres opposants s’étant rétractés pour reconnaitre les résultats officiels qui ont donné le sortant largement vainqueur avec 53,2 % des voix. Mardi dernier, il y a eu des échauffourées entre les partisans de l’UDP et les forces de l’ordre qui entendaient contester les résultats dans la rue.
Sous supervision d’observateurs venus du monde entier, pourtant la présidentielle gambienne a été certifiée “sincère” et “transparente” par toutes les organisations internationales.
Maderpost / Emedia