A moins de deux mois de l’élection présidentielle de février 2024, après la clôture des dépôts de dossier le 26 décembre à minuit au Greffe du Conseil constitutionnel, l’heure est au contrôle des dossiers et dans l’attente de la publication officielle de la liste des candidats au plus tard le 20 janvier 2024.
PRESIDENTIELLE 2024 – Le Soleil rapporte, dans sa parution du jour, que “79 candidats à la candidature” ont validé leur étape à la Caisse des dépôts et Consignations (CDC) sur les plus de 300 qui avaient retiré leurs fiches de parrainage.
Où sont passés les plus de 200 autres candidats qui aspiraient à briguer le suffrage des sénégalais ? C’est la question sans réponse (pour l‘heure) qui taraude les esprits. Dans tous les cas l’heure est à l’attente suprême.
Alors que les uns attendent l’étape de contrôle des dossiers de candidature par la juridiction suprême, les autres la publication officielle des candidats, les et cetera attendent le sulfureux jeu des alliances pour mieux se positionner pour le partage du butin.
Alors que tout est suspendu entre les mains des “7 Sages”, l’heure n’est pas au répit dans l’arène politique.
C’est de véritable cours de mathématiques qui s’opèrent dans les bureaux politiques des différents partis et mouvements. La calculatrice en bandoulière, l’addition reste la seule équation qui vaut la peine.
Bref, en attendant le verdict de la juridiction suprême (Conseil constitutionnel) le jeu des alliances de toute nature est à l’étude.
Il faut être naïf pour penser que tout ce beau monde va passer l’ultime étape de candidature. Dès lors, il est impératif de s’attendre au “marchandasse politique”, aux alliances de contre nature. L’espace politique est plus que jamais ouvert et propice à ce jeu.
Entre les grands blocs qui coexistent depuis les élections locales, des larrons se faufilent et attendent avec optimisme les moindres occasions pour s’affirmer davantage.
Ce meelting pot politique, abritant des politiciens “professionnels” issus des partis historiques à l’image du Parti socialiste (PS), du Parti démocratique sénégalais (PDS) en dislocation tel le bloc soviétique, des “néophytes politiques” issus, pour la plupart de la technocratie, tient pour cap vers un horizon brouillardeux où le salut lumineux jaillira, malheureusement, des tractations politiciennes.
Les bovins sont prêts à prêtres dans n’importe quelle prairie peu importe la couleur de l’herbe. Bientôt ils enfileront leur tenue de caméléon, user de la ruse du Renard et de la subtilité du lièvre ne ce reste que pour goûter au gâteau lors du partage du butin. Bernard Dadjié avait-il raison d’écrire qu’ en politique la vérité et le mensonge marchent de pairs…et portent le même pagne ? En tout cas la frontière semble poreuse entre les deux termes de cette dichotomie.
Maderpost / Mamadou Ba