PRESIDENTIELLE – En évoquant un sondage qui le donne vainqueur au premier tour de la présidentielle de février 2019 avec un score de 54%, le Président Macky Sall, candidat à sa succession, a donné un coup de main à la communication politique moderne et ouvert une brèche dans la laquelle devraient plonger opposition et société civile pour la levée de l’interdiction de la publication des résultats de sondage dans le paysage politique, constate Maderpost.
“Le sondage m’attribue 54%, mais j’en veux plus.” C’est suffisant estime-t-on à Maderpost pour sauter sur l’occasion et enfin faire accepter l’usage des sondages dans notre pays, 58 ans après les indépendances et surtout après deux alternances, en 2000 et 2012.
Ce qui ne veut pas dire que les 54% donnés par le Président Macky Sall pour la présidentielle sonnent comme une crédibilité et légitimité. Ce d’autant qu’aucune autre information de ne vient étayer la déclaration de Macky Sall qui s’est plutôt, à notre avis, contenter de faire passer un message autour d’un nombre afin de l’inscrire subtilement dans l’imaginaire collectif sa victoire dès le premier tour.
Par contre, il a installé dans l’opinion publique cette alerte que jamais un président n’a réalisé avant lui, en convoquant le sondage pour un rendez-vous électoral qui plus est présidentiel.
La précision scientifique, si l’on peut dire ainsi, apportée à ce qui serait désormais un type d’enquête encadré et publié permettrait au sondage d’influer sur la prise de décision des responsables politiques qui devront s’ajuster en fonction de l’impact social de leur politique et guider le choix du champ social.
Il semble que Macky Sall a ouvert une période qu’il serait intéressant de prendre en compte non pas de manière ponctuelle et uniquement pour sa gouverne, mais aux fins de la légalisation d’un communication politique moderne et de représentations politiquement efficaces pour l’opinion publique, surtout dans dans le type des partis et leurs régime au Sénégal et les lois électorales sénégalaises très complexes qui servent plus les mécanismes et systèmes politiques que les électeurs, notamment dans les législatives et locales et leurs compositions dans les municipalités et à l’Assemblée nationale, voire jusqu’à la formation du gouvernement.
Maderpost
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