L’exploitation du champ de SNE, situé en eaux profondes en 100 km du Sud de Dakar commence à polluer les relations entre acteurs. Depuis l’annonce de la présence de gisements de ces ressources naturelles dans le sous-sol sénégalais, la suspicion autour de leur exploitation enfle de jour en jour.
AMENAGEMENT – Le contentieux est révélé par Africa intelligence et porte sur la Concession de terminal pour le développement et l’exploitation d’une base de support logistique aux activités pétrolières et gazières offshore.
Ce qui explique le lancement, par le Port autonome de Dakar, un appel d’offres pour le choix des sociétés qui seront chargées de l’aménagement et la gestion d’une plateforme logistique pétrolière sur le Port. Seulement, Africa Intelligence redoute que «deux plateformes concurrentes soient mises en place, ce qui fera difficilement sens». Cette inquiétude est née de l’existence de deux procédures d’appel d’offres.
La société australienne Woodside devenue, depuis décembre 2018, opérateur de la phase de développement du champ Sne et le Port autonome de Dakar cherchent, chacun de son côté, la société ou le groupe de sociétés devant développer et exploiter un terminal de support aux activités pétrolières et gazières.
D’après les informations livrées par Africa Intelligence, Woodside a déjà arrêté une liste de sociétés pour organiser une sélection.
Une «incongruité», d’après des acteurs du milieu pétrolier, Woodside ne pouvant pas être opérateur et choisir ses propres prestataires. Au même moment, le Port de Dakar a lancé un appel d’offres.
Cette procédure serait du saupoudrage d’après Woodside qui «craint que le directeur général du Port, Aboubacar Sadikh Bèye et le ministre du Pétrole Mouhamadou Makhtar Cissé n’utilisent cet appel d’offres pour désigner certaines firmes», lit-on dans le texte.
Mieux, l’on donne des pistes, en citant les société Maritalia de Alioune Ndiaye, Teranga Oil§Gas de Mamadou Lamine Diop et Ehi Otoikhine parmi les favoris du Port.
Le texte précise que Maritalia et Teranga Oil§Gas auraient même créé la société Atlantique Offshore Services (Atos) épaulée par la société de logistique de Singapour Altus afin de remporter le contrat.