La Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN) et le Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (BOS/PSE) ont signé une convention de partenariat, lundi, à Dakar, en vue de la construction d’une usine d’engrais d’un coût de 600 milliards de francs CFA, rapporte APS visitée par Maderpost.
AGRICULTURE – « Le projet va coûter en termes d’investissement plus de 600 milliards de francs CFA », a déclaré l’ingénieur géologue Fary Ndao, responsable du projet pétrochimie de PETROSEN.
L’usine sera construite à Ndayane, dans la région de Thiès (Ouest), et va démarrer ses activités de production en 2028-2029, a-t-il précisé indiquant que le projet sera cofinancé par l’État du Sénégal, à travers PETROSEN, et des partenaires privés.
L’usine d’engrais aura une capacité de 1,2 million de tonnes par an et devra « largement satisfaire les besoins nationaux » surtout en urée, un engrais entièrement importé au Sénégal jugé « important pour l’amélioration des rendements agricoles », selon l’ingénieur géologue responsable du projet pétrochimie de PETROSEN.
M. Ndao d’assurer que la future usine exportera ses engrais dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, dont deux pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) le Mali et le Burkina Faso, mais encore la Guinée et la Gambie,
Cers exportations aideront le Sénégal à réduire le déficit de sa balance commerciale, dit encore M. Ndao non sans évaluer des revenus commerciaux nets à près de 175 milliards de francs CFA par an.
« Nous aurons de meilleurs rendements. Là où nous utilisons 10 kilos d’urée par hectare, certains pays dont l’Inde mettent environ 110 kilos, les États-Unis 80 kilos, le Brésil 70 ou 80 kilos », a précisé l’ingénieur géologue.
En outre, le projet d’usine aidera à faire la jonction entre le secteur primaire et le secteur industriel, a noté de son côté le coordonnateur du pôle chargé des impacts socioéconomiques au BOS/PSE, Baye Elimane Guèye.
Le Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent aidera PETROSEN à mener les études d’impact du projet, a dit encore M. Guèye.
Les directeurs généraux des deux structures publiques se sont réjouis de leur nouvelle collaboration et de la décision commune de construire l’usine.
« Ce projet extrêmement important pour le Sénégal va non seulement permettre de sécuriser notre production agricole, mais renforcer aussi notre sécurité alimentaire », a assuré le directeur général du BOS/PSE, El Ousseyni Kane.
Maderpost / Aps