Mouhamadou Makhtar Cissé, ministre sénégalais du Pétrole et de l’Énergie, a fait, mercredi au Cap, en Afrique du Sud, la promotion des nombreuses opportunités d’investissement, notamment le potentiel de monétisation et de projets de conversion du gaz en électricité, le développement du secteur en aval par le biais de la pétrochimie et un prochain cycle de licences qui inclut 12 blocs pour appel d’offres.
PETROLE – Il s’est exprimé lors d’un panel “Focus sur le Sénégal” conjoint au lancement officiel du rapport Africa Energy Series : “Senegal 2019, qui décrit les opportunités et les défis clés en matière d’investissement dans le secteur.”
Composé de Mouhamadou Makhtar Cissé, M. Mamadou Faye, directeur général de la compagnie pétrolière nationale Petrosen, M. Serigne Mboup, directeur général de la Société africaine de raffinage, entre autres, le panel sénégalais a mis en avant les principales opportunités dans le secteur émergent des hydrocarbures au Sénégal, lors de la conférence et de l’exposition Africa Oil & Power (AOP).
«J’aimerais souligner les immenses opportunités qui existent au Sénégal et rassurer un cadre réglementaire et d’investissement stable. Les investisseurs doivent être enthousiastes et prêts à relever le défi consistant à tirer parti des opportunités offertes par le Sénégal dans le secteur pétrolier et gazier», a déclaré le ministre Cissé.
Huit découvertes ont été effectuées depuis 2014 et plusieurs champs ont commencé à forer et devraient commencer à produire d’ici 2022, y compris le champ d’eaux profondes SNE et le champ gazier de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), rapprochant ainsi le pays de devenir un producteur majeur la région.
«Il y a dix ans, le Sénégal était encore un marché d’exploration frontière. Petrosen encourage l’exploration depuis des décennies et, en 2014, le pays a eu la chance de faire une découverte exceptionnelle du pétrole et du gaz. Plusieurs découvertes ont eu lieu depuis et continuent aujourd’hui. À la suite de la découverte du champ SNE, sept puits d’évaluation ont été forés, comprenant des réserves estimées de 400 à 500 millions de barils. Les travaux sont toujours en cours sur ce projet et nous prévoyons que la décision d’investissement finale de l’opérateur Woodside sera prise d’ici la fin de l’année», a pour sa part relevé Mamadou Faye, directeur général de la compagnie pétrolière nationale Petrosen.
«Sur le projet GTA, nous avons pris une décision d’investissement finale en décembre 2018. La phase 1 est en cours et nous disposons actuellement d’une unité de stockage et de déchargement de production flottante (FPSO) et d’une unité flottante de gaz naturel liquéfié (FLNG). Nous prévoyons que la première production aura lieu en 2022, ce qui en fera le projet de GNL le plus rapide de tous les temps. Nous sommes actuellement en discussion avec l’opérateur pour les phases deux et trois. Entre 2022 et 2026, tous ces projets entreront en production.“, a-t-il poursuivi.
Dans le but de promouvoir les investissements dans le secteur énergétique émergent du pays et d’attirer de grands opérateurs internationaux sur les côtes sénégalaises, le Sénégal lancera un cycle de licences portant sur le pétrole et le gaz, comprenant 12 blocs pouvant faire l’objet d’appels d’offres ouverts.
«Lorsque nous parlons d’exploration en offshore profond, nous avons plusieurs blocs ouverts aujourd’hui et nous allons lancer le cycle de licences très bientôt. Nous disposons actuellement de 12 blocs de licences. Notre code du pétrole et du gaz a déjà été approuvé par le Parlement et nous attendons d’autres documents légaux pour le lancer officiellement. Nous recueillons également davantage de données sismiques 3D, qui seront fournies aux opérateurs intéressés.”, a encore dit M. Faye.
Le panel a également examiné les opportunités croissantes dans le secteur en aval du pays, y compris la production de produits pétrochimiques à travers la modernisation et la modernisation de l’unique raffinerie du pays.
«Sous la direction de SE le Président Macky Sall, deux domaines ont été identifiés comme moteurs du secteur : le gaz à pouvoir et la pétrochimie. La raffinerie a été construite en 1962 et d’importants investissements seront nécessaires dans les prochaines années pour moderniser l’équipement. Les investissements iront à l’extension des capacités ainsi qu’à la modernisation des équipements de traitement et de raffinage du pétrole provenant du gisement SNE», a dit de son côté Serigne Mboup, directeur général de Société Africaine de Raffinage.
Le rapport Africa Energy Series : Senegal 2019 offre un aperçu détaillé et complet des opportunités actuelles et futures au Sénégal, avec des entretiens de première main avec les principaux acteurs du pays dans le secteur des hydrocarbures et de l’énergie.
Maderpost