La pêche illégale fait perdre le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et la Sierra leone près de 1.414,8 milliards de francs chaque année, selon Samira Daoud, directrice d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique du Centre.
PECHE – La Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, le Sénégal et la Sierra Leone perdent environ 1.414,8 milliards de francs CFA par an à cause de la pêche illégale, a déclaré, mercredi, à Dakar, la directrice d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique du Centre, Samira Daoud.
Mme Daoud intervenait au lancement d’un rapport sur ‘’le coût humain de la surpêche’’.
Elle a invité le gouvernement gambien à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à la pêche ‘’illicite, non déclarée et non réglementée’’.
Selon Mme Daoud, le gouvernement gambien a signé des accords de pêche avec l’Union européenne, ce qui autorise des bateaux de pays étrangers à pêcher dans les eaux gambiennes.
La directrice d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique du Centre recommande aux autorités gambiennes de ‘’lutter contre la surpêche’’ et d’‘’améliorer la transparence des accords concernant la pêche’’.
Près de 13 % des Gambiens vivent ‘’directement ou indirectement’’ de la pêche, selon Samira Daoud.
Selon elle, la raréfaction des ressources de la mer aura un impact considérable sur la vie des populations, d’autant plus que 60 % des apports en protéines des personnes vivant en Gambie proviennent du poisson.
Certains acteurs de la pêche ‘’nuisent’’ à l’environnement et ‘’mettent à mal’’ les moyens de subsistance des Gambiens, a dit la responsable d’Amnesty International.
Elle appelle au respect de la ‘’réglementation nationale et internationale’’ relative à la pêche en Gambie.
La grande quantité de poisson exportée chaque année par les navires industriels étrangers et des usines de farine de poisson ‘’diminue rapidement’’ les stocks disponibles pour la population locale, selon le bureau d’Amnesty International en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Il est ‘’crucial’’, selon Mme Daoud, que la population gambienne puisse ‘’continuer de pêcher à l’aide de méthodes durables’’.
Amnesty international invite la Gambie à ‘’réglementer’’ la production des usines de poisson et le nombre de permis de pêche octroyés aux chalutiers.
Maderpost / Aps