L’intersyndicale des travailleurs des pêches et de l’aquaculture du Sénégal est très remontée contre le gouvernement. Face à la presse , l’Itrapas a décidé de déposer un préavis de grève aujourd’hui, pour exiger de l’Etat une prise en charge de ses revendications.
PËCHE ET AQUACULTURE – «Nous exigeons la revalorisation des salaires des agents du ministère de la Pêche et de l’économie maritime, l’harmonisation dans le reclassement des diplômés, la gestion démocratique et transparente des ressources humaines et financières, la définition d’un plan de carrière pour les agents contractuels et leur intégration dans la fonction publique, le recrutement massif des sortants du Centre national de formation des techniciens des pêches et de l’aquaculture (Cnftpa) et de l’Institut universitaire de pêche et d’aquaculture (Iupa)», a déclaré hier, Chérif Sambou.
Le coordonnateur de la cellule de communication de l’Intersyndicale de préciser : «Nous allons déposer un préavis de grève, qui court jusqu’au 5 décembre 2021, et exhortons les autorités à ouvrir des négociations pour la satisfaction de notre plateforme revendicative. A l’issue du préavis, s’il n’y a pas de négociations, nous mettrons en marche notre plan d’actions qui n’exclut pas le blocage de toute l’économie de la pêche.»
Les travailleurs du secteur de la pêche et de l’aquaculture invitent ainsi le gouvernement à prendre des «mesures urgentes et adéquates pour mettre fin à cette situation de misère des agents, qui n’a que trop duré».
Sur un autre registre, M. Sambou déplore le transfert de leur ministère à Diamniadio. «Un dispositif de transport était mis en place pour rallier notre nouveau lieu de travail. Depuis septembre 2020, le dispositif a été levé. Les conditions de travail, au niveau déconcentré, sont déplorables du fait de la vétusté des locaux, le défaut de moyens logistiques pour les inspecteurs départementaux, les disparités et iniquités constatées au niveau salarial, comparé aux autres corps de l’Administration sénégalaise qui bénéficient d’indemnités, au moment où nous n’en avons pas», dénonce-t-il.
Maderpost / Le quotidien