HOMMAGE – S’il y a une précision dont aurait pu se garder le Président de la République pensait-on, encore qu’on ne pourrait lui en tenir rigueur d’avoir voulu préciser les choses surtout s’il a raison, c’est celle d’avoir dit dans son oraison funèbre, aux obsèques du défunt chef de protocole de la Présidence feu Bruno Diatta mis en terre jeudi au cimetière Bel Air de Dakar, que c’est plutôt lui qui porte la paternité du décret de nomination du regretté comme ministre et non son prédécesseur Me Abdoulaye Wade comme l’ancien président l’a dit dans un témoignage rendu public quelques jours plus tôt. Il importe de rendre à César ce qui appartient à César, de restituer donc avec exactitude. D’arrêter, d’une manière ou d’une autre, les mensonges d’Etat qui polluent les rédactions et trompent l’opinion publique. Seneweb relève que la “polémique née” de la disparition de celui qui fut pendant presque 40 ans (1979-2018) le chef du protocole du Palais… “serait peut-être restée confidentielle si Macky Sall s’était gardé d’y aller, l’air innocent, de sa précision”. Il s’agit de la paternité du décret ayant élevé Bruno Diatta au rang de ministre que, visiblement, se disputent l’actuel chef de l’État et son prédécesseur, relève Seneweb. “J’eus le bonheur de croiser son chemin dans mes fonctions officielles, et la chance de le trouver à la présidence de la République comme chef du protocole. J’ai vu de près comment, dans une symphonie sans fausse note, il a organisé en seulement une dizaine de jours, ma cérémonie d’investiture et la fête de l’indépendance de notre pays”, confie Macky Sall en prononçant l’oraison funèbre lors de l’hommage rendu au défunt ce jeudi, poursuivant : “C’est donc tout naturellement que je l’ai maintenu dans ses fonctions en l’élevant au rang de ministre, par décret 2012-435 du 10 avril 2012. J’ai voulu ainsi reconnaitre les qualités personnelles de Bruno Diatta et ses mérites professionnels au service de l’État.” Le Président Sall avait-il besoin de faire la précision. Oui, puisqu’il semble évident qu’un oubli pour rester dans propos courtois a failli dans le bel hommage de Me Wade si l’on en croit Seneweb qui a retrouvé le décret en question en bonne place dans le Journal officiel (voir capture). Il est de plus en plus évident que la presse sénégalaise intégrera dans son travail le factchecking. Elle fouinera davantage et reprendra avec plus de pincettes les déclarations. Cela s’entendant d’autant qu’au Sénégal, comme ailleurs dans le monde, notre société a été transformée par la révolution digitale. Facile de savoir, si l’on cherche, si Macky Sall “corrige à la fois Wade et l’ancien Premier ministre de ce dernier Souleymane Ndéné Ndiaye”. Dans sa lettre d’hommage à Bruno Diatta, l’ancien chef de l’État affirme que c’est grâce à lui que le défunt chef du protocole du Palais est devenu ministre. “Un jour, regardant cet homme qui travaillait plus que tout le monde j’ai pensé améliorer sa condition en le nommant ministre chef du protocole d’État de la présidence de la République, rembobine Wade. il a souri et a décliné poliment : ‘M. le Président, vous savez, je ne suis pas comme ça, je ne tiens pas aux titres’. Pour moi, ce n’était pas seulement une question de titre mais un moyen de rémunérer plus équitablement l’immense travail qu’il accomplissait. Je l’ai quand même hissé au-dessus de ‘simple ambassadeur’ en lui adjoignant le titre de ministre.” Et bien Seneweb n’a pas trouvé trace de ce décret de nomination au Journal officiel. Pourtant dans L’Observateur du samedi 22 septembre, avant Wade, l’ancien chef du gouvernement Souleymane Ndéné Ndiaye avait avancé cette thèse. “Il avait atteint l’âge de la retraite, mais compte tenu du rôle qu’il jouait à la présidence et dans le protocole d’État, le Président Abdoulaye Wade l’avait nommé ministre-conseiller en charge du protocole d’État pour pouvoir le maintenir en fonction.” Maderpost ]]>
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