Le Bureau politique national (BPN) de Pastef-Les-Patriotes, parti politique d’Ousmane Sonko a saisi dimanche 12 février les droits de l’homme à travers une lettre envoyée aux organisations de défense des droits de l’homme représentées au Sénégal « afin que nul n’ignore les vrais acteurs et instigateurs de la violence dans le champ politique ».
POLITIQUE – « Par la présente, notre parti, Pastef-Les-Patriotes, voudrait porter à l’attention des organisations de défense des droits de l’homme, les violences et violations graves de ses droits dont est victime Monsieur Ousmane Sonko, président dudit parti, particulièrement depuis le 16 septembre 2018, date de sa première déclaration de candidature à la magistrature suprême du Sénégal. Au-delà de sa personne, les militants de Pastef-Les-Patriotes sont aussi victimes des mêmes méfaits commis par les représentant de l’Etat du Sénégakl sous le régime du président Macky Sall », entame le document dont Maderpost a eu copie lundi.
Le BPN du parti note une « persécution permanente, accompagnée d’une campagne de diffamation et de diabolisation à relents régionalistes, d’une tentative soutenue d’intimidation et de harcèlement moral par les forces de défense et de sécurité, de menaces de mort et d’attaques physiques, d’agressions contre nos convois et de diverses entraves à la liberté de circulation, d’un harcèlement judiciaire permanent, d’atteintes à la liberté de réunion et de culte et, pour couronner le tout, de prises d’otages et de meurtres de militants de Pastef : Il est temps que cessent ces agissements inacceptables, qui mettent en dangereusement en péril la paix civile au Sénégal, considéré pourtant quelque part comme une vitrine démocratique en Afrique ».
Le BPN liste plusieurs points pour confirmer le harcèlement dont font l’objet le leader et membres du parti. La « campagne de diffamation et de diabolisation contre Ousmane Sonko » « depuis le 16 septembre 2018 date de la présentation de son livre-vision ‘Solutions pour un Sénégal nouveau’ ». L’appareil de parti dénonce « une stigmatisation religieuse continue avec l’accusation de djihadiste », des « attaques discriminatoires voire de stigmatisations ethnicistes de la part du pouvoir ».
Il évoque une « tentative d’intimidation par les forces de défense et de sécurité » depuis le « 3 février 2021 » et « à chaque convocation, par le juge (9 février 2021, 2 mars 2021, 3 novembre 2022, 5 décembre 2022, 2 février 2023 ». « La maison de Monsieur Ousmane Sonko est bunkerisée ».
La lettre envoyée aux organisations de défense des droits de l’homme parle aussi de « menaces de morts et attaques physiques », citant des dates, « d’attaque contre les convois et des entraves à la liberté de circulation », « d’harcèlement moral et judiciaire permanent », « d’entraves à la liberté de réunion et de culte », de « prises d’otages et des assassinats contre des militants de Pastef ».
Autant « d’événements répertoriés » qui attestent selon le BPN de Pastef de « l’acharnement du gouvernement du Président Macky Sall sur la personne d’Ousmane Sonko et sur son parti » pour l’empêcher « vaille que vaille » de se « présenter à la présidentielle de 2024 ».
Pastef dénonce une « traque inacceptable des opposants politiques » et la violation « ouvertement » de l’Etat du Sénégal des « instruments internationaux de protection des droits de l’homme dûment ratifiés tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948 et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples ».
Maderpost