La construction d’une nation fait plus appel au cœur qu’à la Raison. Mais l’une ne va pas sans l’autre. C’est en cela que l’on définit souvent la nation comme une « commune volonté de vie commune. »
Par Amadou Tidiane Wone dit Baba
TRIBUNE – Cette volonté se renforce, au fil du temps, par les croisements familiaux et sociaux, les brassages ethniques et confessionnels.
Sous tous ces rapports, le Sénégal peut être considéré comme un modèle inspirant sur le continent africain. Et, c’est sous ce prisme que la tentation, pour certains, de « singer » des discours qui, sous d’autres cieux augmentent les gains électoraux, doit être combattue. Vigoureusement !
L’avantage comparatif de notre pays, ce qui fait son signe distinctif, c’est l’ouverture, le sens de l’accueil et la sacralité de l’hôte.
Par-delà, la haine est si douloureuse et, dans le même temps sans impact sur son objet, qu’elle mine et détruit davantage celui qui la porte en lui-même !
C’est certainement pourquoi, à l’occasion de ses vœux de fin d’année, Le Président de la République s’est adressé davantage à nos cœurs, en les invitant à la Raison.
Il a, aussi davantage, parlé de l’année, et des années à venir car, planter les arbres devant porter les fruits des joies, à venir, est plus gratifiant que l’étalage du souvenir des succès déjà passés.
Rupture et changement de paradigme : regarder résolument de l’avant, toujours plus haut !
Ce faisant, nous sommes invités, « plus qu’hier et moins que demain », à parler Pays et à faire Peuple.
Face aux défis colossaux, et c’est peu dire, qui assaillent notre pays, il est impératif de construire une coalition politique des cœurs, et non politicienne, autour des enjeux essentiels pour le succès du mandat en cours.
Oui, 5 ans c’est court… aussi ! Mais cela peut suffire pour amorcer une rupture de fond et poser les fondations de la construction d’un Sénégal nouveau.
Si la volonté politique et le sens du dépassement sont au rendez-vous, il n’y a rien d’impossible à un peuple soudé, souverain et déterminé.
Dire cela n’est pas un appel à la transhumance, ni à la capitulation de forces politiques adverses. C’est une invitation à l’action en mettant, au-dessus de nos personnes et de nos intérêts à court terme, l’avenir et la survie de notre nation !
Le Peuple sénégalais a indiqué le chemin du parachèvement de ses rêves.
Il a investi sur la jeunesse. Sa jeunesse, généreuse et courageuse. Non pas pour qu’elle tombe dans les travers politiciens du passé. Non ! Plus jamais ça ! Mais plutôt pour qu’elle nous enchante et nous sorte, définitivement, du travers historique dans lequel les forces impérialistes ont confiné notre Continent depuis plusieurs siècles.
Alors, face aux tentations sournoises de réduire les enjeux à l’obtention ou pas de telle ou telle position, il faut se concentrer sur l’essentiel. Ne pas se laisser dicter l’agenda du pays par des posts dans les réseaux sociaux ou des lives à distance.
Il nous faut parler Pays ! Et le pays, ce sont 18 millions d’hommes et de femmes, jeunes et vieux, bien portants ou préoccupés par leur santé.
Il nous faut parler Peuple ! C’est-à-dire prendre en charge les voies et les moyens d’améliorer les conditions de vie de tous.
De chacun. Et même de nos adversaires qui avaient proclamé : « La patrie avant le parti » et qui l’ont oublié !
Alors, le peuple souverain a confié le Pouvoir à des forces nouvelles pour faire autrement !
Et maintenant ma prière à l’aube de l’année nouvelle !
Le Président élu n’était pas candidat. Le Premier Ministre qui a eu le sens politique et historique de le désigner pour le remplacer, lui qui l’était, a offert au Sénégal une opportunité de briller et de déconstruire le discours fataliste sur l’Afrique.
Allah a scellé le compagnonnage de ces deux hommes : Diomaye et Sonko ! Ou inversement ! Ensemble, ils sont une chance pour le Sénégal ! Un tandem indestructible.
Ma prière : Aidons-les, de toutes nos forces, à faire éclore les bourgeons de nos rêves ! Afin que ceux de ma génération aient un aperçu de l’avenir radieux dont ils rêvent pour leurs petits-enfants…
Rendre à la République et au sens de l’État sa dignité, piétinée par des années de désinvolture.
C’est le sens profond du verdict sorti des urnes par deux fois !
Toute autre compréhension serait en deçà du mandat confié par le Peuple. Or, nous savons tous que le peuple sénégalais est mature et résilient. Mais si prompt à régler ses comptes !
Alors, Focus !
Bonne et heureuse année 2025 waa
Amadou Tidiane Wone dit Baba