Et oui les temps sont difficiles même pour les riches.
Ainsi arrivent les coupes aux ciseaux des postes téléphoniques, la mise à sec des tuyaux d’eau, le délestage luminaire, la déconnexion de la toile administrative, moins de V8 et autres limousines ministérielles.
Une fois de plus, la réduction du train de vie de l’Etat et l’assainissement des dépenses publiques sont conseillés par les fonctionnaires internationaux de la Banque mondiale. Autant dire par des champions toutes catégories qui n’ont jamais aidé un pays à se développer à partir de leur modèle.
Il ne faut pas avoir bac plus cinquante pour savoir qu’un budget national ne s’exécute quand les recettes de l’Etat le permettent pas.
Aux dernières nouvelles, selon la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), 1240 milliards de CFA auraient été mobilisés du 1er janvier au 30 juin 2019. Soit dit en passant, bien moins que la moitié du budget national, revu à la baisse, à la faveur du projet de loi de finance rectificative votée à l’Assemblée nationale.
Comme quoi, c’est avec des pincettes que je prends le satisfecit des institutions financières de Breton Woods. Il n’y a rien de plus vrai, que le panier de Mame Astou. Et je peux vous dire qu’elle, elle râle.
Et pour cause, elle n’a que dalle dans son kalpet, et le boutiquier du coin à qui elle doit déjà beaucoup, ne va pas lui prêter encore. Il est tout aussi endetté.
Rien donc d’original, sinon le structurel cercle vicieux duquel on a du mal à s’extirper pour ne plus vivre le conjoncturel à l’infini.
On n’a pas tout aussi crû, depuis le drame du bateau le Joola. Toujours les mêmes comportements d’une indiscipline notoire structurée en mode général. Il faut croire que c’est plus facile pour nous autres, qui sommes cependant capables de nous mobiliser autour d’une cause.
Et c’est peut-être dans cette mobilisation exceptionnelle des mourides, qui inaugurent ce vendredi le joyau Massalikoul Djinane, que l’on pourrait tirer la source d’inspiration pour nous hisser au rang des hommes et femmes de devoir. Afin de nous préparer à l’ère du gaz de classe mondiale, si l’on en croit les dernières nouvelles qui placent le Sénégal dans le groupe restreint des fournisseurs mondiaux de gaz.
Présenter en effet, une carte de visite de l’ordre de 10% de la production mondiale du gaz, ce n’est pas si peu. Comme le disait ce grand Président français parti hier pour d’autres cieux, Jacques Chirac, «dans un environnement qui change, il n’y a pas plus grand risque que de rester immobile. »
Joummah moubarack et bon week-end à tous
Charles FAYE/RFM
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