JUSTICE – S’il s’en trouve dans votre entourage un conseiller juridique qui théorise le décret que vous avez acté pour révoquer le Maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, il est bon de lui faire savoir qu’il vous a induit en erreur. Plusieurs erreurs. La première, pour vous avoir fait signé un décret moins de 24 heures après le verdict de la Cour d’appel qui ne clôt pas les épuisements possibles aux défendeurs du prévenu. La deuxième, pour laisser croire à l’opinion publique que le coup est préparé. Quand on connait le circuit d’un décret, comme celui du genre qui devrait passer du ministère des Collectivités locales à la Primature, ensuite du Secrétariat de la présidence à votre conseiller juridique avant qu’il ne vous soit transmis sur votre table via le parapheur. Aucunement et sur aucune base juridique, on peut théoriser un tel décret, sauf si l’on intègre la seule logique qui vaille, celle de votre agenda politique ! Ce qui serait alors clair pour tout le monde. Expliquerait et confirmerait la thèse du procès politique tant évoqué ! Monsieur le Président, votre fonction et ses exigences requièrent, à vos côtés, des conseillers éclairés pour ne pas dire des lumières, des hommes de valeurs et vertus. Non pas pour servir absolument et exclusivement des intérêts partisans que vous rappellent toujours les vôtres, mais aussi et surtout ceux suprêmes du peuple et de notre pays. Monsieur le Président, les considérations partisanes telles que nous les connaissons et s’expriment sous nos cieux, ne peuvent que vous desservir. En vous faisant prendre ce décret, on vous fait violer la présomption d’innocence d’un prévenu, qui n’a pas totalement épuisé ses voies de recours, que lui offrent nos lois dont vous êtes le gardien, faut-il le rappeler. Quand bien même nous estimerions que les défendeurs de Khalifa Sall en profiteraient. Et alors ! Ce sont nos lois. Elles sont ainsi faites. Nous devons nous les respecter. Et il y a quelqu’un qui est là pour nous le rappeler puisqu’il en est le gardien. Vous, Monsieur le Président ! Ce n’est qu’après avoir épuisé toutes voies de recours, du Tribunal correctionnel à la Cour suprême, en passant par la Cour d’appel, cassation et tout ce qui s’en suit, que le Président de la République, Chef suprême des Armées, Gardien de la Constitution, Souverain international, prend la décision d’agir, conformément à son statut nulle part égalé dans l’architecture de notre République. L’approche manichéenne ne peut, mais alors en aucun cas, s’immiscer dans une telle affaire. Monsieur le Président, les acteurs politiques, du pouvoir comme de l’opposition, jouent avec les facteurs de stabilité de notre pays. Le Sénégal a beaucoup plus besoin de confiances placées en ses institutions et en l’avenir que de prendre peur de l’obscurantisme et d’un futur assombri. La restauration de l’administration et sa démocratisation, celle de l’image de notre justice mise à mal, s’imposent de plus en plus. Nous ne pouvons continuer à tout politiser et à outrance, jusque dans les bastions les plus résistants et récalcitrant à l’élan partisan qu’étaient les ministères de l’Economie, des Affaires étrangères. Non ! Vous ne pouvez pas Monsieur le Président ! OGM ]]>
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