Des hommes armés ont tué dimanche un prêtre catholique et enlevé cinq fidèles, lors de deux attaques distinctes dans le centre et le nord-ouest du Nigeria. L’insécurité est un problème majeur dans le pays le plus peuplé d’Afrique, où les élections présidentielle et législatives sont prévues le 25 février.
KAFIN-KORO – Dans le village de Kafin-Koro (centre), dans l’État du Niger, des individus armés désignés localement comme des «bandits» ont incendié la résidence d’un prêtre, qui est mort brûlé vif, a expliqué Wasiu Biodun, porte-parole de la police de cet État.
Ils ont mis le feu à la maison du père Isaac Achi, après avoir échoué à y accéder. «Malheureusement, les bandits ont incendié la maison, tandis que ledit révérend père a été brûlé vif», a-t-il déclaré.
Les assaillants ont blessé par balle un autre prêtre, alors qu’il tentait de s’échapper : «le corps sans vie du père Isaac a été retrouvé tandis que le père Collins a été transporté d’urgence à l’hôpital pour y être soigné», a ajouté le porte-parole.
Dans une autre attaque quelques heures plus tard, des «bandits» ont pénétré dans une maison du village de Dan Tsauni (district de Kankara, nord-ouest), dans l’Etat de Katsina, et ont enlevé cinq fidèles qui se préparaient à se rendre à la messe dominicale dans une église voisine.
«Les terroristes se sont emparés de cinq personnes dans la maison, ont tiré sur un prêtre à la main et se sont enfuis avec les cinq otages», a déclaré à l’AFP Gambo Isa, porte-parole de la police de l’Etat.
Le prêtre a été transporté à l’hôpital pour y être soigné, a-t-il ajouté.
En décembre 2020, des «bandits» lourdement armés avaient enlevé plus de 300 écoliers d’un internat à Kankara et les avaient conduits dans l’Etat voisin de Zamfara.
Ces garçons avaient été libérés une semaine plus tard, après des négociations avec le gouvernement.
Bien que les groupes armés soient surtout intéressés par le paiement de rançons, certains ont forgé des liens avec des jihadistes du nord-est du Nigeria, qui cherchent depuis 14 ans à y établir un califat.
Maderpost / Le Figaro