La Conférence des chef d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA déclare endosser les sanctions prises par les dirigeants de la CEDEAO à l’encontre des putschistes au Niger.
AFRIQUE – Réunis en session extraordinaire dimanche à Abuja, les dirigeants de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ont notamment condamné la tentative de coup de force et exigé que le président Mohamed Bazoum soit libéré immédiatement et sans condition afin qu’il puisse exercer pleinement et librement ses fonctions de président de la République démocratiquement élu.
Dans le communiqué final de la réunion organisée dans la capitale nigériane, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA appellent à la libération de la famille et des collaborateurs de Mohamed Bazoum, le président en exercice de l’UEMOA.
Ils ont à l’instar des dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest menacer de mettre en œuvre de nombreuses sanctions contre les auteurs de la tentative de coup d’Etat au Niger si leurs exigences n’étaient pas satisfaites.
Ces sanctions portent entre autres sur la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre le Niger et les pays de l’UEMOA, l’interdiction de survol de l’espace de l’UEMOA à tout aéronef commercial à destination ou en provenance du Niger.
Figurent également dans les sanctions brandies par les dirigeants de l’espace communautaire, la suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les pays de l’UEMOA et le Niger, y compris celles portant sur les produits pétroliers, l’électricité, les biens et services, et de toutes les transactions financières.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA ont dans le même temps agité le gel des avoirs financiers et monétaires des entreprises publiques et parapubliques du pays à la BCEAO, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest, la suspension des opérations financières entre les banques du Niger et les banques installées dans les pays de l’UEMOA.
Il s’y ajoute la suspension de toute assistance et transaction financières en faveur du Niger par les institutions de financement de l’UEMOA, particulièrement la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), l’interdiction de voyager au sein de l’espace communautaire pour les auteurs de cette tentative de coup d’Eta et le gel de leurs avoirs financiers et la confiscation de leurs patrimoines.
‘’L’interdiction de voyager, le gel des avoirs ainsi que la confiscation des biens s’appliquent à toutes les personnes civiles ou militaires qui participeraient à des institutions organes ou gouvernement que tenteraient de constituer les militaires impliqués dans ce coup de force. Elles s’appliqueraient également aux familles des personnes concernées qui seraient en outre interdites de séjour dans les pays de l’UEMOA’’, indique le communiqué.
Les présidents ivoirien, Alassane Ouatara, sénégalais Macky Sall, béninois Patrice Talon, bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo ont pris part à cette session extraordinaire.
Le général Abdourahamane Tchiani, chef de la garde présidentielle nigérienne, s’est présenté, lors d’une allocution prononcée à la télévision publique du Niger, vendredi, comme le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, l’organe mis en place par les militaires pour diriger le pays.
Cette annonce acte le renversement de l’ordre constitutionnel et l’instauration d’un régime militaire.
Habitué aux coups d’État, le Niger a réussi une transition démocratique en 2021, avec l’arrivée au pouvoir de l’ancien ministre et ex-député Mohamed Bazoum.
Maderpost / Aps