Un naufrage tragique sur le fleuve Niger au Nigéria a causé la mort de dizaines de personnes et laissé des centaines de passagers portés disparus. Cela révèle une nouvelle fois les enjeux de sécurité des transports locaux.
NIGERIA – Un nouveau drame vient frapper le Nigeria, alors qu’un bateau transportant près de 300 passagers a sombré dans les eaux du fleuve Niger, laissant derrière lui un lourd bilan humain.
Alors que les opérations de secours se poursuivent, l’espoir de retrouver des survivants s’amenuise. Ce événement tragique soulève une nouvelle fois la problématique des infrastructures et de la sécurité des transports dans les régions enclavées du pays.
Un bateau surchargé et un drame inévitable
Mardi dernier, un bateau, transportant près de 300 passagers, principalement des femmes et des enfants, s’est renversé dans les eaux tumultueuses du fleuve Niger, au centre-nord du Nigeria.
Les passagers se rendaient aux célébrations du Mawlid, en l’honneur de la naissance du prophète Mahomet. Jusqu’à présent, 150 personnes ont pu être secourues, mais les équipes de secours estiment que le bilan pourrait dépasser les 100 morts.
Selon Ibrahim Audu Husseini, porte-parole des services de secours, les espoirs de retrouver des survivants sont désormais inexistants. « Il n’est pas possible de survivre trois jours dans l’eau », a-t-il déclaré jeudi, ajoutant que les équipes s’efforcent maintenant de récupérer les corps des disparus.
À ce jour, plus de 30 corps ont été repêchés, mais avec environ 150 passagers toujours portés disparus, le bilan pourrait rapidement s’alourdir.
Des naufrages fréquents, un système défaillant
Les naufrages sont récurrents au Nigeria, notamment pendant la saison des pluies, où les cours d’eau deviennent plus dangereux.
L’absence de régulation stricte des embarcations, souvent surchargées, et le manque de développement des infrastructures routières, poussent de nombreux Nigérians à emprunter des bateaux pour leurs déplacements.
Ce dernier incident rappelle le drame survenu le mois dernier dans l’État de Zamfara, où plus de 40 paysans avaient péri dans le naufrage d’un autre bateau surchargé.
Alors que le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, continue de faire face à des catastrophes récurrentes liées aux transports, la question de la sécurité sur les voies navigables reste sans réponse.
Pourquoi ces accidents se multiplient-ils ? Pourquoi les autorités ne parviennent-elles pas à réguler ces embarcations et à assurer des infrastructures plus sûres pour les populations enclavées ?
Ce drame laisse une fois de plus le pays endeuillé, et des familles brisées, dans l’attente des réponses et des actions qui tardent à venir.
Maderpost / Afrik.com