Pr Moussa Baldé, ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural a analysé le discours de nouvel an du chef de l’Etat. Il signale d’emblée que d’importants moyens ont été déployés dans le secteur lors de ce discours où il a été question de souveraineté alimentaire, de Ter, d’inclusion sociale, d’emploi, d’entrepreneuriat et de violences faites aux femmes.
AGRICULTURE – Moussa Baldé s’est réjoui que le chef de l’Etat ait appelé à des élections paisibles et transparentes. Parlant de l’agriculture, le ministre apprécie la place qu’occupe ce secteur dans le discours du chef de l’Etat. « L’année dernière quasiment, tous les pays du monde ont connu une récession. Pourquoi le Sénégal n’a pas connu de récession ? Grâce à son agriculture. Le Président de la République, dès le mois de mars 2020, grâce à sa clairvoyance, a fait augmenter 60 milliards en 202. On a eu une pluviométrie excédentaire”, s’est-il réjoui.
Il rappelle que la politique de stabilisation des prix a permis d’atténuer la crise. « Avant le Covid, le Président avait diminué tous les prix des denrées de première nécessité, c’est maintenant avec les impacts de la Covid qu’on voit certains prix se renchérir ». Les prix ont été contenus tels quels, en dix ans, ajoute-t-il. Dans la même optique, il souligne que « la cohérence du Plan Sénégal émergent a permis de résister à la pandémie, d’inaugurer des infrastructures comme le Ter pendant la pandémie, de continuer à construire des hôpitaux, des routes, de construire le Sénégal ».
Quant au Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture (Pracas), il « nous a amenés de 400.000 tonnes à 1 million… ; c’est démontré nulle part qu’il y a une corelation entre l’exportation et la production. Le Pracas a été bâti sur la double culture intégrale, 50.000 tonnes en hivernage et 50.000 tonnes en haute saison. Nous travaillons pour augmenter les superficies irrigables en allant à Podor où il y a beaucoup de terres, à Matam, de faire en sorte que la double culture intégrale soit effective. Une fois que ce sera relevé, nous aurons l’autosuffisance alimentaire ». Sur ce point précis, « le Sénégal est autosuffisant en riz entier, 12 mois sur 12 vous pouvez l’acheter », rassure Moussa Baldé.
Interpellé sur la hausse du prix de l’engrais, Moussa Baldé s’est voulu clair : « Je ne pense pas être la cause du renchérissement du prix de l’engrais. L’engrais dans le monde ne dépend pas du ministre de l’Agriculture. La tonne d’engrais, qui coûtait avant embarquement entre 200 et 250 au mois de juin, coûte maintenant plus de 500 000 francs avant même d’être embarqué, c’est ça les faits. Au mois de mars, lorsqu’on a validé le budget et que le président a consenti encore les 60 milliards pour la campagne agricole, j’ai fait augmenter de façon sensible les engrais, de fertilisant pour à peu près 200.000 tonnes ».
« C’est pour cela que malgré l’augmentation des prix de l’engrais, nous avons mis en place environ 150 mille tonnes d’engrais soit la même quantité que l’an dernier », éclairé encore Moussa Baldé.
Maderpost / Emedia