« La modernisation des transports dans tous ses compartiments » est revenue à la charge mercredi lors du Conseil des ministres au cours duquel le Président Bassirou Diomaye Faye a demandé au Premier ministre et au ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens de finaliser le Plan d’action du gouvernement pour la modernisation des transports terrestres, reste à savoir quelle place vont occuper dans les industries automobiles senegalaises dans ce processus.
Cette demande présidentielle faisant suite aux conclusions des états généraux du secteur demande de tenir compte de l’agenda d’exécution, de toutes les contraintes juridiques, logistiques, administratives, fiscales et financières liées à l’atteinte des objectifs collectifs définis.
Ainsi est-il rappelé au gouvernement, dans le cadre de l’exécution des mesures d’amélioration de la sécurité routière, la nécessité d’adopter un dispositif spécial de réglementation de la circulation des cyclomoteurs, conformément au Code de la route et aux mesures prescrites pour le transport des personnes dans des zones et localités bien ciblées.
Outre ces aspects, se pose la question du renouvelle du parc vétuste des transports terrestres.
L’autre étant industrielle à savoir avec quels acteurs de l’industrie automobile sénégalaise l’Etat va-t-il « s’intensifier le processus de renouvellement des gros porteurs, des véhicules de transports urbains et interurbains de toutes les catégories », en plus du « domaine prioritaire dans le déploiement des incitations devant promouvoir l’employabilité et l’emploi décent des jeunes » et « le développement des instruments de formation professionnelle (des chauffeurs, des mécaniciens, etc.) et une meilleure sécurisation « des emplois informels » du secteur à travers l’organisation des acteurs, leur financement adéquat, (…) des contrats de travail réguliers, assortis d’une couverture sociale systématique ».
En effet, ce ne sont pas usine d’assemblage et de fabrication de véhicules qui manquent au Sénégal. Il y a Seniran, première industrie automobile de l’Afrique de l’Ouest fondée en 2006 sous l’initiative du Sénégal et de l’Iran sous Me Abdoulaye Wade dont le Premier ministre était Macky Sall.
En juin 2024, l’usine a fourni 500 taxis neufs hybrides (fonctionnant á l’essence et au gaz après avoir obtenu la licence pour la fabrique des taxis de la marque iranienne Samand.
Pour rappel, cette usine construite sur 10 000 ha à Thiès a une capacité de production de 10 000 voitures par an.
En 2006, Seniran et EMG Universal Auto d’El Hadj Mbaye Gueye s’étaient alliés pour la relance de l’industrie automobile ouest-africaine. La joint-venture entre le Sénégalais et la filiale de Iran Khodra devait aboutir à la production de 6000 véhicules par an avec une offre de 300 emplois.
Dans le volet camion, accord avait été signé avec le Russe Kamas.
Il y a aussi Senbus toujours à Thiès, l’autre assembleur qui a démarré ses activités avec le programme de renouvellement des véhicules de transports urbains de type minibus en 2005 sous le Président Wade.
Parmi les véhicules de Senbus, des minibus, pick-up, des camions légers, des camions frigorifiques, sans compter le savoir-faire « avéré » dans l’assemblage de véhicules spéciaux tels que les ambulances, les véhicules militaires, les blindés, des tricycles, etc.
Maderpost