En ce 04 avril 2022, le cadre est défini. Ce sera dans sa cossue résidence des Almadies. Une sorte d’Hacienda ultra moderne, de milliers de mètres carrés, aux accents de bois rustiques et aux murs en stucs blanc ou les formes architecturales défient les courbes de l’Océan Atlantique qui se jettent à 100 mètres en contres-bas. ENTRETIEN – C’est dans ce havre de paix, debout comme un sanctuaire de la réussite sur la corniche Dakaroise, doté de plusieurs dépendances et d’un vaste terrain golf que se tient la rencontre avec Jean Claude Mimran. A 77 ans et pas une grimace, l’homme d’affaire multicarte, patron de la Compagnie Sucrière Sénégalaise et des Grands Moulins de Dakar, est attablé avec son bras droit Mamadou Diagna Ndiaye et un autre homme de confiance Louis Lamotte. Dans un style soft, en tenue, comme dans l’approche, le milliardaire a décidé, en cette après-midi de la fête de l’Indépendance du Sénégal, de faire face à la presse. Mais uniquement à la presse écrite et seulement 3 publications : l’Observateur, Le Quotidien et Wal Fadjiri. Un entretien sans protocole, certes précipité par la fausse pénurie de sucre entretenue pour dit-il, « Justifier l’attribution de Dipas à des personnes ». Morceaux choisis d’une heure de discussions avec l’un des hommes d’affaires les plus riches et influents du continent. Le constat est fait qu’à une certaine période de l’année, le Sénégal est obligé de recourir à l’importation de sucre pour combler le gap sur le marché, comme si la Compagnie sucrière sénégalaise ne peut couvrir les besoins de la consommation. Comment expliquez-vous ce phénomène ? Il y a deux choses. D’abord, on court derrière la consommation du Sénégal qui est sans cesse croissante. J’ai investi, ces 10 dernières années, 220 milliards FCfa, les services du ministère des Finances peuvent en témoigner, pour passer les capacités de production de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) de 90 000 à 150 000 tonnes. Mon usine est prête, avec quelques petits investissements supplémentaires, à monter à 220 000 tonnes par an. J’avais dit au Président de la République que pour y arriver, j’ai besoin de deux choses. Premièrement, ce sont des terres. On en a donné à des gens qui, depuis plus de 30 ans, n’y ont rien fait. Et il me semble que la législation foncière au Sénégal a fixé des délais pour l’exploitation des terres après leur affectation. Sinon l’Etat pourrait les récupérer au profit d’investisseurs prêts à les mettre en valeur. La deuxième chose dont j’ai besoin, c’est que les commerçants arrêtent d’importer du sucre. On doit s’inspirer de l’exemple de la Côte d’Ivoire où ce sont les industriels qui importent. Au Sénégal, en 2019, le ministère a autorisé l’importation de 30 000 tonnes, alors que la Css était à 10 000 tonnes. En 2020, 90 000 tonnes ont été autorisées aux grossistes contre 21 000 tonnes pour la Css. L’année dernière, c’est 50 000 tonnes pour les importateurs contre 27 000 pour nous. Pourquoi ? Depuis 3 ans, avec cette avalanche de Droits d’importations de produits alimentaires (Dipas) qu’on a eue, la Css est toujours sous le risque d’une cessation de paiement. Il y a 3 ans, j’ai été obligé d’apporter de l’argent personnel de mon compte en Suisse, parce que j’habite en Suisse, pour payer les fournisseurs et les salaires. Et la principale cause, c’est qu’on avait inondé le marché de sucre importé. Et pourtant, si je fais les importations, en plus des terres que je demande, je garantis que dans 4 ans, on fera les 220 000 tonnes pour couvrir largement les besoins du Sénégal. L’usine est quasiment prête. En ce moment, on réinvestit sur une nouvelle chaudière de 150 tonnes/h, quatre nouvelles turbines, pour une augmentation de production d’électricité de 51 MW tout neufs. Si on a les terres, on pourra avoir suffisamment de bagasse pour produire de l’électricité pendant toute l’année et éviter la consommation de fuel. De même, nous pourrions dégager des surplus à vendre à la Senelec 10 à 15 Mw à mettre sur le circuit si elle le désire. Vous avez démontré, avec des chiffres à l’appui, que vous avez la capacité de réaliser l’autosuffisance en sucre, mais est-ce que vous avez demandé ces terres dont vous avez besoin ? Evidemment qu’on a demandé ces terres, mais la même réponse revient toujours : «On va voir !» Alors, j’attends. (Rires) Pourtant, on a donné depuis 30 ans ces terres à quelqu’un qui n’a rien fait dessus depuis ce temps. Le Gouvernement pourrait bien les reprendre et nous les attribuer. C’est aussi simple que ça, c’est une question de volonté politique A la lecture des chiffres sur les importations, on constate que les consommateurs, tout comme vous, sont à la merci des importateurs… Je n’ai pas envie de réinvestir encore 60 milliards FCfa dont 40 pour aménager 4000 ha de terres et 20 milliards à peu près à l’usine dans les conditions actuelles. Je ne peux pas me mettre à la merci des importateurs qui, demain, vont mettre 50 000 tonnes de sucre sur le marché et vont mettre en péril ma trésorerie, comme ça se passe depuis 3 ans. Ce n’est pas possible. On est un industriel, nous l’avons prouvé en investissant et en réinvestissant. Comme nous voyons à long terme, nous avons besoin d’une vue dégagée sur 10 ou 15 ans. On ne peut pas à chaque fois nous retrouver à trembler devant les décisions du ministère du Commerce qui distribue des Dipas à gauche et à droite. On dirait que la question foncière est un problème dans le secteur de Richard Toll où vous êtes implanté, pourquoi ne pas envisager investir dans une autre sucrerie, en Casamance ou au Sénégal oriental ? J’ai tout pour le faire là où on est. Pourquoi aller le faire ailleurs ? C’est UN. Et de DEUX, on ne peut faire une deuxième sucrerie que si on n’avait plus de Dipa. Autrement, si on avait la sécurité de l’investissement. Le contexte est très difficile avec la rupture de la chaîne logistique qui a fait flamber les prix, notamment ceux des produits alimentaires de sorte que le Sénégal ne peut se passer pour assurer sa sécurité alimentaire et énergétique. Quelles mesures préconisez-vous pour faire face à cela ? La première chose à faire, c’est dans la filière riz car pour le sucre, on a vu que c’est pratiquement fait. Depuis 50 ans que je suis au Sénégal, j’entends parler de l’autosuffisance en riz, mais il ne s’est rien passé rien. En réalité, on continue d’importer de plus en plus. Je ne suis pas un expert en riz, mais le fait est qu’on ne produit pas assez de riz. Peut-être aussi qu’on ne rémunère pas suffisamment le producteur local. Vous ne pouvez pas satisfaire les consommateurs en mettant des prix bas et en même temps vouloir développer la production si les producteurs n’y trouvent pas leur compte. Il faut se souvenir que la plupart des exportations mondiales de produits agricoles, c’est une très faible part de la production, la plupart sont consommées sur place et une infime partie, entre 3 et 6% est exportée à coup de milliards en subvention sur le marché mondial. On s’est battu pendant des années contre les options de la mondiale d’alors qui voulait ouvrir toutes les frontières. Il y avait la Nouvelle politique agricole (Npa) et la Nouvelle politique industrielle (Npi) qui ont détruit tous les efforts antérieurs de développement industriel consentis depuis par les pays africains. Vous rappelez-vous les Usines Bata, Icotaf, Sotiba… Les subventions que touchaient les sucriers européens quand ils exportaient du sucre étaient supérieures à mon prix de vente. L’on vous oppose toujours que votre sucre est plus cher que celui qui est importé… En parlant de prix de vente, depuis plusieurs années, nous réclamons un ajustement justifié de nos prix qui sont bloqués et n’ont pas évolué depuis 10 ans. Les charges ont augmenté de plus de 35%, les salaires de 40%, le prix de l’engrais a triplé, celui de l’acier a doublé. Après une rude bataille, on a procédé à un ajustement en début février et puis… (il éclate de rires), au bout de 5 jours d’application, le ministère nous fait revenir à la case départ. Comment peut-on continuer comme ça ? Ce n’est pas possible ! Si on considère environ qu’un Sénégalais consomme 10 Kg de sucre par an, l’augmentation que j’avais demandée est de 50 FCfa par Kg. Cela fait un total de 500 FCfa sur l’année. Ce n’est pas beaucoup. Comment expliquez-vous ce genre de pratique de la part du ministère ? Je ne sais pas. Je ne peux pas l’expliquer. C’est compréhensible que le Gouvernement veuille à tout prix éviter que le panier de la ménagère explose. Mais on s’y prend mal. La seule façon pour préserver le pouvoir d’achat des ménages, c’est de créer des emplois. Au Sénégal, un salaire c’est pour nourrir au minimum 10 personnes. Alors, il faut faire de sorte qu’il y ait 2 ou 3 salaires pour 10 personnes pour améliorer les revenus des ménages. C’est la seule clé du problème. Qui peut générer ces emplois si ce n’est l’investissement dans l’industrie ou le secteur agricole ? Si on persiste à penser que ce sont les importations qui sortiront les Sénégalais de la situation, alors dans ce cas, il faut demander aux commerçants de créer ces emplois. Il faut savoir ce qu’on veut. Vous avez connu les 4 Présidents du Sénégal de Léopold Sédar Senghor à Macky Sall, en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, quels ont été vos rapports ? Nos rapports ont toujours été excellents. J’ai une préférence bien entendue pour le Président Senghor qui était le Père de la Nation, le Père de l’indépendance. Il était un ami de mon père depuis avant la guerre. Ils se sont battus ensemble pour l’industrialisation de l’Afrique. Je signale que quand mon père a fait les Grands Moulins de Dakar (Gmd) qui ont été terminés en 1952, ils sont restés deux ans sans tourner puisque à l’époque c’est le gouvernement Français qui voulait privilégier les minotiers français dans l’importation du blé. Les Gmd sont restés deux ans sans tourner et c’est le Président Senghor, avec d’autres représentants africains à la Chambre des députés, qui se sont battus. Ce combat, Senghor l’a mené avec Houphouët Boigny et d’autres leaders africains députés au Parlement Français et on a eu gain de cause. J’ai eu également un faible pour le Président Wade. C’est d’abord l’acteur de la première alternance démocratique au Sénégal, c’est quelque chose. Il avait une bonne vision de l’Afrique. Il était mal entouré certes mais, je retiens que c’est un homme bien. Quelles sont vos relations avec le Président Macky Sall ? Mes relations avec le Président Macky Sall sont bonnes, même si on se voit très peu. La dernière fois que je l’ai vu, c’était il y a deux à trois ans. Et qu’est-ce que vous dites de sa politique économique ? Pas bonne. Tant qu’il y a des jeunes Sénégalais qui risquent leur vie en Europe, c’est que quelque chose ne marche pas. Je ne suis pas un grand économiste, mais on n’a pas besoin d’être un grand économiste pour s’en apercevoir. Il faut donner à ces jeunes des perspectives d’avenir, un emploi notamment. Qui peut leur donner des emplois en dehors des investisseurs et des entreprises ? C’est pourquoi il faut donner confiance à ces derniers. On ne peut pas investir dans un pays des centaines de milliards FCFA pour développer les emplois sans savoir avec certitude de quoi demain sera fait. On augmente les prix aujourd’hui, on les baisse demain, il n’y a pas un niveau de vraisemblance. Vous avez investi ailleurs et dans d’autres domaines, mais vous semblez plus attaché au Sénégal et à la Css. Pourquoi ? La Css, parce que d’abord, c’est la dernière entreprise que mon père a créée avant sa mort. Donc, j’avais à cœur de la mener à bien et de la finir. Ensuite, c’est parce que j’aime le Sénégal, c’est un pays qui est attachant. Mais avant, quand je me promenais dans la rue, je croisais des Sénégalais qui souriaient, qui faisaient des blagues, des Sénégalais apparemment heureux. Aujourd’hui, ils ont l’air un peu tristes. J’ai le sentiment qu’ils attendent des solutions, la matérialisation de la vision du Plan Sénégal émergent, une vision qui place le Sénégalais au centre de ses préoccupations. C’est dû à quoi ? Je ne sais pas mais, il y a un changement de mentalité. L’on avait annoncé votre intention de céder la compagnie sucrière, qu’en est-il aujourd’hui ? Ça dépend du prix et compte tenu du prix que je réclame, il y aura très peu de gens qui viendront. (Rires) Dans un entretien à Jeune Afrique, vous déclariez que «vous retirer des affaires, ce serait mourir». Est-ce que cet état d’esprit vous habite toujours? Mais non, j’ai d’autres affaires que la compagnie sucrière. Mimran pense-t-il à la retraite ? Ah non ! (Il se répète). Je continue à développer mes propres affaires. Comment l’empire Mimran a pu surmonter les difficultés nées de la pandémie du Covid-19? J’ai appris quelque chose de mon père : il était complètement détaché de l’argent. C’est un peu mon cas aussi. C’est pour cela que je continue à investir massivement dans la Css pour développer un bel outil de travail. C’est ça qui me passionne. Cela fait 4 ans que la Css ne distribue pas de dividendes à ses actionnaires. (Il éclate de rires). Il faut avoir la foi pour continuer à investir. Comptez-vous continuer les efforts d’investissement dans ces conditions ? Un jour, je me dis que je dois continuer et foncer, le lendemain, on m’annonce que 30 000 tonnes de Dipas ont été distribuées et je dis tiens, je vais fermer. On n’est pas mis dans une bonne ambiance pour investir, c’est ça le problème. Il faut qu’on nous rassure. On doit nous dire qu’il n’y a plus de Dipas. Pourquoi je vends mon sucre à 550 FCfa au Sénégal, alors qu’en Côte d’Ivoire, le sucre coûte 750 FCfa ? Voyez la différence. Êtes-vous ouvert pour la concurrence avec d’autres usines de sucrerie au Sénégal ? N’importe qui peut investir dans une nouvelle sucrerie, depuis 30 ans. Les portes sont ouvertes. Mais, avez-vous vu des gens se bousculer pour investir dans ce domaine ? Moi, je n’empêche personne d’investir. Avez-vous une idée de l’ampleur des pertes subies par la Css à cause des importations de sucre au Sénégal ? C’est énorme. En fin 2021, on est restés 3 mois sans vendre 1 kilogramme de sucre. Vous vous imaginez une entreprise de 8500 personnes qui, pendant 3 mois, ne fait pas de recettes et doit continuer à fonctionner. Il faudrait une qualité de signature comme celle de Mimran pour lever auprès des banques 60 milliards FCfa de crédit à court terme pour tenir le coup. Il en reste encore 35 milliards FCfa à rembourser. L’année 2019, je n’en parle même pas. On est toujours contraint à des exercices d’équilibre entre la cessation de paiements et le besoin d’investir, ce n’est pas comme ça qu’on peut mener une entreprise. Est-ce que les autorités sont informées de cette situation ? Bien sûr ! Pensez-vous que cette fois-ci avec le Covid, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et tous ces fléaux qui menacent l’économie mondiale, l’Etat va enfin se réveiller et arrêter les Dipas ? Je l’espère. Et le choix est très simple. C’est un choix entre 2 ou 3 personnes qui n’ont pas beaucoup d’employés et ne paient certainement pas beaucoup d’impôts et des industriels. Maintenant, rien n’empêche les commerçants de commercialiser les productions des industriels, c’est plutôt leur vocation. Ce n’est pas leur rôle d’importer. Ils commercialisent les productions locales comme le ciment, le sucre, le riz local et la tomate. Pour la tomate, les importations massives de Chine ont tué la filière et renvoyé des milliers de producteurs au chômage, avec la fermeture de l’usine de Dagana. Personne n’en a parlé. Nous assistons à un retrait de plus en plus remarqué d’investisseurs étrangers établis au Sénégal. Bolloré a vendu ses parts du Sénégal à MSC, la Bicis et la Société générale risquent de lui emboîter le pas. Qu’est-ce que ça vous inspire ? Ça m’inspire simplement que c’est un manque de confiance vis-à-vis de l’environnement des affaires et il faut faire très attention à cela. Comment le ministère du Commerce en arrive à parler de pénurie de sucre à Dakar, alors qu’ils savent pertinemment que la Css a 45 000 tonnes dans ses stocks et est encore en pleine production ? C’est juste pour justifier une distribution de Dipas. Ces pratiques finissent par faire perdre confiance aux investisseurs. Comment expliquez-vous que le prix du sucre sur le marché extérieur soit plus cher et qu’ici, on autorise les importations, malgré la disponibilité de la production locale ? Parce qu’ils parviennent à obtenir très rapidement la suspension des droits et taxes comme la TCI en deux jours. Moi, pour obtenir un ajustement de prix, je cours depuis 10 ans et à peine appliquée, elle est retirée au bout de 5 jours. Ceci dit, j’ai quand même bénéficié comme les commerçants de cette suspension de TCI sur 20 000 tonnes, mais je ne l’ai pas demandée. Je serais capable de continuer d’assurer la couverture du marché, même en perte parce que j’estime que lorsqu’on a le devoir d’assurer l’approvisionnement du marché, on ne doit pas fuir ses responsabilités. La Css avait réussi à mettre en place une équipe de football assez forte à Richard Toll, mais que l’on n’entend plus. Qu’est-ce qui s’est passé ? On a laissé partir l’équipe et on continue à lui assurer un budget de 50 millions FCfa pour qu’elle continue à fonctionner correctement. Ce qui m’a désolé, c’est que notre politique de recrutement de talents a été perturbée par la tendance des autres pays développés à venir recruter tous nos bons joueurs. C’est vrai que nous ne serons jamais en mesure de nous battre avec ces équipes capables de payer 500 000 euros par semaine à un joueur. Dans ces conditions, nous ne saurions être en mesure de garder un Sadio Mané (Rires). Pour ce qui est des investissements dans les infrastructures sportives, tous les ans, j’offre 1 000 ballons de foot aux jeunes. Mais depuis 5 ans, j’ai voulu offrir à ces jeunes un parcours sportif avec des terrains de foot, de basket et une piste d’athlétisme. Ce projet a été depuis lors bloqué par la mairie. Aujourd’hui que les élections sont derrière nous et qu’il y a un nouveau Dg, plus rien ne doit s’opposer à la réalisation de ce projet que j’avais promis aux jeunes, car je veux toujours tenir mes promesses. On vous prête l’intention de créer un groupe de presse. Qu’en est-il ? Je trouve que le métier de journaliste est très important. Il n’y a qu’eux qui peuvent informer la population de qui se passe ici et ailleurs. Oui, on m’a fait des propositions intéressantes. Mes collaborateurs, dont mon ami de 45 ans (il désigne Diagna Ndiaye assis à ses côtés) qui réfléchit pour moi, sont en train de voir ça. A une prochaine rencontre, je vous en reparlerai sans doute plus en détail. Entre Diagna Ndiaye et vous, qu’est-ce qui fonde la relation de confiance ? C’est une question de confiance. Diagna fait partie de la famille. Un frère. Entre lui et moi, on n’a pas décrété la confiance. Elle est la. Maderpost / L’Observateur ]]>
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