Pour montrer la possibilité des échanges de données médicales en toute sécurité au Sénégal, l’entreprise VisuApps en collaboration avec PatientPro, EYONE, Medsen et le ministère de la santé se sont réunis ce jeudi 16 novembre, à l’hôtel Onomo (sis à Yoff) pour présenter les résultats du projet dénommé « Mini-connectathon ».
IHE – Un projet financé par la GIZ et véhiculé par AGHA (African German Health Association) pour donner les qualifications nécessaires au entreprises sénégalaises et surtout pour les ingénieurs sénégalais afin d’être compétitif au niveau local et même au niveau international. Les initiateurs de ce projet sont : l’entreprise européenne VisuApps et son partenaire au Sénégal KAIKAI.
Adballah Miladi, intégrateur système pour l’entreprise VisuApps, coordinateur technique pour le projet de l’étude de faisabilité pour le Sénégal en collaboration avec trois (3) entreprises sénégalaises à savoir PatientPro, EYONE et Medsen est revenu sur la faisabilité de ce projet, la possibilité d’avoir un échange basé sur IHE au Sénégal.
Selon l’ingénieur du logiciel IHE, « Mimi- connectathon », est le couronnement d’un processus qui a commencé il y a deux ans avec une étude du système de santé au Sénégal. On l’appelle “Mini-Connectathon” parce qu’ « il teste avec un seul système de référence qui est compatible avec l’IHE alors que dans les Connectathon organisés par l’IHE, c’est plusieurs entreprises et on doit devoir prouver qu’on peut tester avec un seul système », dit-il avant d’inviter le ministère de s’imprégner de cette expérience. « C’est à eux de décider, nous on fournit notre feed-back, et c’est à eux de décider quel standard et quelle méthodologie à utiliser. Nous on couvre l’aspect technique, mais il y a aussi l’aspect législatif c’est au gouvernement de le définir ».
On veut que « les données des sénégalais restent aux sénégalais », conclut Adballah Miladi.
Dans cette même optique, Mamadou Djigo, cofondateur de KAIKAI, cabinet de conseil et de développement digital qui s’occupe de la coordination et du suivi du projet de démonstration et de faisabilité des échanges de données médicales avec les standards, souligne que l’objectif de Mini-connectathon est « véritablement de démontrer la faisabilité des échanges de données médicales entre systèmes qui sont totalement différents, qui sont déployés dans différents hôpitaux ». Il n’en demeure pas moins que celui-ci présente des avantages, poursuit-il : « une meilleure prise de soins… Il est important aussi en termes d’échanges de données, ça permet d’avoir un outil décisionnel pour les décideurs ».
« Ce projet nous a permis d’aller dans du concret sur tous ceux qui tournent autour de l’interopérabilité. En tant qu’éditeur nous sommes tous conscients que c’est un aspect que nous devons développer. Ça nous permet aussi d’être ouvert à d’autres opportunités au Sénégal mais aussi à l’international », a précisé Henry Gueye, Co-fondateur de EYON qui travaille dans la santé digitale.
Le Directeur général de PatientPro, une compagnie d’informatique médicale qui est aussi fournisseur de solution digitale santé, El Hadji Babacar Fall affirme l’importance de cette innovation et sa spécificité : « c’est un projet qui est venu à l’heure. C’est un élément crucial du standard international qui est interopérabilité ». Ce qui signifie pour lui qu’il y aura « une transparence totale ».
Ndeye Talla Dioum, Fondatrice de MEDSEN, une société sénégalaise spécialisée dans la santé digitale magnifie l’importance de ce projet, « Mimi- connectathon ». C’est une aubaine dans la mesure ou ça permet vraiment de démontrer l’importance de l’interopérabilité au sein du même système. « Avec le système IHE, ça permet de pouvoir communiquer entre médecin qui utilisent de système différent“. D’abord, « ça permet d’améliorer l’interopérabilité dans ce sens », en plus, « ça permet de renforcer la standardisation des données. Mais aussi l’aspect sécuritaire, confidentiel… » Car « il est important de garantir le niveau d’information qui est mis dans ces documents-là », assure-t-elle.
Maderpost