La directrice de publication de 7TV, Maimouna Ndour Faye a reçu des menaces de mort d’un étudiant. Ce dernier, via Facebook, a appelé à ce que la journaliste soit abattue à cause des débats qu’elle anime sur l’affaire Sonko.
MENACE DE MORT – Le Syndicat des professionnels de l’Information, de Communication du Sénégal dénonce de telles menaces. Bamba Kassé, secrétaire général dudit syndicat s’indigne avec la dernière Énergie de noter que depuis quelque temps, pour une affaire qu’il juge banale, que des journalistes commencent à en faire les frais. Estimant que la liste commence à être longue, il siffle la fin de la récréation en disant basta. « Il faut que ça s’arrête, il faut que cela cesse », tape-t-il sur la table avec force.
Très en verve et très remonté contre les évènements, Bamba Kassé de marteler que nous ne sommes pas dans une jungle mais plutôt dans une république. Et pour ceux qui ne le savent pas, il leur rappelle que le journaliste fait son travail. Il n’est pas là pour prendre fait et cause pour qui que ce soit. « Que ce soit le pouvoir ou l’opposition, le journaliste, son rôle, c’est de donner de l’information », explique-t-il.
Selon lui, il y a des voies et moyens que la personne qui n’est pas d’accord avec une information peuvent entreprendre. « Si vous pensez qu’en donnant cette information le journaliste a violé l’un de vos droits, il vous est possible de l’attaquer devant les tribunaux mais menacer de mort des gens de façon aussi visible et ostentatoire nous fait tiquer. Quelqu’un qui te menace à visage découvert est à prendre au sérieux », soutient le secrétaire général du Synpics.
Dans le même sillage, Bamba Kassé a fait savoir que le Synpics ne va pas rester les bras croisés face à ces menaces qui peuvent compromettre le travail des journalistes. Les autorités étatiques en seront informées afin qu’elles prennent les mesures adéquates pour que de pareilles choses ne se reproduisent plus. Ainsi, Bamba Kassé a annoncé la saisine des ministres de l’Intérieur et de la Justice.
En outre, le Synpics va internationaliser le combat en saisissant ses partenaires étrangers tels que Human Right Watch, Reporter Sans Frontières entre autres. « S’il s’avère que ceux qui menacent se trouvent à l’étranger et pensent qu’ils peuvent échapper au glaive de la justice, ils se trompent. Avec la Commission des données personnelles, nous avons les moyens de les trouver et de les poursuivre, partout où qu’ils puissent se trouver dans le monde », prévient Bamba Kassé. Jointe au téléphone, Maimouna Ndour Faye a fait savoir qu’elle va saisir la Brigade de la cybercriminalité afin que justice soit faite.
Maderpost / Emedia