Le ministère marocain de l’Intérieur a ordonné la démolition, à Temara, d’un complexe résidentiel de plusieurs centaines d’appartements. Le promoteur de ce projet n’aurait pas obtenu les autorisations nécessaires, a appris Maderpost auprès du site le360.
MAROC – « Une commission d’inspection du ministère de l’Intérieur a recommandé la démolition d’un complexe résidentiel, comportant plusieurs centaines d’appartements, qui aurait été bâti à Temara sans que son promoteur n’ait obtenu les autorisations nécessaires », lit-on sur le site.
Selon la source, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia avait rapporté, dans son édition du vendredi 21 octobre, que ladite commission a confié aux autorités locales de cette ville la mise à exécution de l’opération de démolition. La première réunion préparatoire convoquée par le gouverneur a rassemblé plusieurs responsables de la préfecture, de la police, de la protection civile et des communes.
Des sources indiquent que des enquêtes parallèles sont en cours pour déterminer la responsabilisé des uns et des autres dans cette infraction d’urbanisme d’envergure. Il est difficile, en effet, de convaincre l’opinion publique et les différentes commissions d’inspection que ce complexe résidentiel a été construit clandestinement sans que les responsables locaux, provinciaux et communaux ne s’en soient aperçus. Le promoteur immobilier qui a construit ce complexe aurait eu recours à la justice dès qu’il a eu vent de la décision de l’entame de la procédure de démolition. Un recours qui pourrait bloquer cette opération tant que la procédure judiciaire n’est pas arrivée à son terme.
Poursuivant ses révélations, le360 indique que le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que ce scénario rappelle un scandale similaire qui a secoué, il y a sept ans, la préfecture de Skhirat-Temara. Le tribunal avait alors ordonné la démolition de plusieurs immeubles, d’une Amicale d’habitat, construits illégalement. L’Observatoire national de lutte contre la corruption avait adressé une requête au ministre de l’Intérieur lui demandant d’intervenir pour déterminer les responsabilités dans cette affaire sans que ces promoteurs n’aient obtenu les autorisations nécessaires.
L’Observatoire s’est interrogé sur la responsabilité des services chargés de l’urbanisme au sein de la préfecture de Skhirat-Temara qui ont fermé les yeux sur un scandale sans précèdent. Dans un communiqué, l’Observatoire n’a pas hésité à pointer du doigt la responsabilité indubitable des autorités locales qui auraient failli à leur mission de contrôle, précise la même source.
Maderpost / Le360