L’émigration irrégulière ou « Barça walla barsakh » semble reprendre alors que tous les regards sont tournés vers l’élection présidentielle du 24 mars 2024. Entre lundi et mardi, deux pirogues de 26 et de 27 personnes, ont été secourues à Dakhla, au Maroc selon Libération.
EMIGRATION IRREGULIERE – « Effectivement, il y a une pirogue qui est arrivée mardi soir à Dakhla avec 27 personnes à bord. Nous avons eu à faire l’identification de tous les passagers et ils sont tous des sénégalais. Ils se portent très bien à l’exception de deux personnes qui sont hospitalisées. Ils sont logés à 90 kilomètres de Dakhla. Nous avons entamé des procédures pour leur rapatriement dans les prochains jours », a confirmé Babou Sène, consul du Sénégal à Dakhla (Maroc).
Selon les informations de Libération, cette pirogue avait pris le départ en Mauritanie. Au moins deux morts ont été enregistrés durant la traversée. « Il y a une autre pirogue qui est arrivée lundi dernier avec 26 personnes et celle-là est en provenance de Saint-Louis. Donc, il y a deux qui sont arrivées à Dakhla entre lundi et mardi. Il faut dire que le phénomène n’a jamais cessé. Il y a certes eu une diminution du nombre de départ au mois de décembre mais entre janvier et mi-mars, les jeunes qui venaient prenaient souvent départ de la Mauritanie » a fait savoir M Sène.
A la question de leur rapatriement, M Sène affirme que « cela ne pose pas problème parce qu’on travaille en étroite collaboration avec les autorités marocaines. Mais par contre, nous faisons des efforts pour la prise en charge surtout en termes de vêtements. Il y a aussi une féminisation du phénomène depuis l’année dernière et la présence des enfants mineurs ».
Le consul du Sénégal à Dakhla informe aussi qu’« en réalité, il n’y a aucun sénégalais candidat à l’émigration irrégulière en provenance du Sénégal, de la Mauritanie, ou bien même de la Gambie qui est en prison. Tous ceux qui sont en prison sont ceux-là qui étaient au Maroc et qui ont tenté de traverser vers l’Espagne à l’aide des embarcations de fortune ou autres. Les jeunes qui quittent la Sénégal ou les autres pays sont installés dans des centres et non emprisonnés ».
Maderpost