La pression des autorités maliennes a fini par faire plier le groupe minier australien Resolute qui opère dans le secteur aurifère au Mali.
MALI – En effet, Resolute a annoncé ce lundi 18 novembre la libération prochaine du PDG de sa filiale locale, Terence Holohan, après la signature d’un accord avec Bamako qui avait infligé à la société un redressement fiscal colossal de 160 millions de dollars
L’accord prévoit le paiement de 160 millions de dollars en liquide par la compagnie australienne au Trésor malien.
Resolute a déjà réglé la moitié de la somme en puisant dans ses « réserves de trésorerie » et réglera le reste « au cours des prochains mois à partir des sources de liquidités existantes.»
Cette transaction s’inscrit dans la stratégie des autorités de la Transition à Bamako visant à renégocier les contrats miniers avec les producteurs d’or qu’elles accusent d’avoir causé un manque à gagner compris entre 482,1 et 964,3 millions de dollars à l’État suite à un audit réalisé l’an dernier dans la foulée de la révision du code minier.
L’accord conclu avec Resolute prévoit ainsi un cadre de discussions pour la migration des actifs de la compagnie vers le code minier de 2023.
Avant le groupe australien, Bamako avait déjà conclu des deals avec les Canadiens Allied Gold, Robex Resources et B2Gold, qui ont accepté le versement de plusieurs dizaines de millions de dollars pour solder les griefs qui leur étaient reprochés.
Mais des discussions avec le canadien Barrick, propriétaire de la plus grande mine d’or du Mali, n’ont pas encore abouti.
Quelques semaines avant l’arrestation du PDG de Resolute, quatre employés de Barrick avaient d’ailleurs été brièvement détenus à Bamako, avant l’annonce d’un accord avec le gouvernement.
Barrick a indiqué avoir versé 50 milliards FCFA à l’État malien.
Selon l’agence Reuters, les autorités réclament environ 500 millions de dollars à Barrick qui espère un accord définitif d’ici la fin de l’année.
Maderpost / Afrimag