Invité à prendre part, mardi, à la table ronde de l’Ong 3d autour de la gestion des revenus issus du pétrole et du gaz, Makhtar Cissé a rappelé que le gouvernement a adopté en conseil des ministres le 21 novembre 2018 la stratégie “gas to power”, avant de lancer un appel en direction de la société civile pour une gestion transparente, participative et inclusive des ressources naturelles du pays.
GAZ – “Dans la perspective de l’exploitation des ressources gazières, le gouvernement a adopté en conseil des ministres du 21 novembre 2018, la stratégie “gas to power”, à savoir la production d’électricité à partir du gaz naturel. Cette stratégie doit être accompagnée d’un cadre législatif réglementaire et institutionnel favorable au développement du gaz”, indique un document transmis à la société.
Le projet de loi gazière élaboré en collaboration avec les autres départements ministériels concernés se voulant un processus inclusif et participatif “implique l’ensemble de la population”, disait le document.
Présidant la cérémonie, Mouhamadou Makhtar Cissé a traduit la vision du Président de la République qui est de faire en sorte que les jeunes et les entreprises locales puissent bénéficier du fruit de la croissance et participer au développement du secteur pétrolier et gazier.
Ce qui passe nécessairement pour lui, par le développement du contenu local qui n’est rien d’autre que la participation de la main d’œuvre et des biens et services des entreprises locales dans toutes les chaînes de valeur de l’industrie du pétrole et du gaz.
Il s’agira d’utiliser tout le potentiel du secteur pétrolier comme source directe de création d’emplois pour les jeunes avec le transfert de technologies et le développement d’un tissu industriel national dans le secteur du pétrole et du gaz.
Selon M. Cissé, il est important de rappeler que le contexte actuel, marqué par l’exploitation des ressources au large de nos côtes, augure, naturellement, des défis énormes aussi bien que de très bonnes opportunités.
“Si nous ne comprenons pas les enjeux, il va être difficile de saisir toutes les opportunités qui seront offertes ou déjà offertes. C’est pourquoi, dans ce contexte, l’Etat via le ministère du Pétrole et des Énergies, s’inscrit dans une démarche participative et inclusive”, a-t-il précisé.
Il a ajouté, que cela ressort de la constitution de 2016 qui consacre les ressources naturelles comme propriété exclusive du peuple sénégalais.
Partant de ce postulat, émanant de la Charte nationale, Makhtar Cissé a rappelé que c’est une raison suffisante pour associer les différentes organisations de la société civile “qui sont, souvent, les porte-voix des sans voix afin afin d’avoir une démarche inclusive”.
Le ministre a cependant regretté que la société civile ne réponde pas toujours présent.
“Quand l’Etat prend le pari d’associer la société civile notamment, dans l’élaboration des textes, il faudrait également qu’elle puisse répondre à cette attente. Le Code gazier vient d’être adopté en conseil des ministres il y a 15 jours, moi-même j’ai signé une lettre pour circulariser le projet au niveau de toutes les organisations de la société civile. Je n’ai reçu qu’une seule réponse. Après, j’espère que personne ne critiquera le code gazier. Je crois que nous faisons le pari d’associer la société ; il faut que les gens répondent en disant que «c’est bon » ou «c’est mauvais », «d’accord » ou « pas d’accord”.
« Je n’ai reçu qu’une seule réponse de la société civile… »
“Quand nous associons la société civile, mesdames et messieurs, faites l’effort de nous donner votre contribution”, a-t-il insisté.
“Cela dit, il faut rappeler que dans ce cadre, le gouvernement a, depuis plusieurs années, adopté plusieurs réformes sur le plan juridique, institutionnel et administratif pour maximiser, de façon durable, les retombées socio-économiques”, s’est réjoui le ministre du Pétrole et des Énergies, citant la création entre autres, du Cos/Petrogaz élargi aux membres de la société civile et à l’opposition.
Il a aussi évoqué les «innovations majeures contenues dans le Code pétrolier de février 2019 relatives à la transparence et les appels d’offres”.
“Je pense que de façon absolue, les enjeux ou l’enjeu fondamental, il est connu. C’est une exploitation apaisée, intelligente et respectueuse de toutes les normes environnementales et une utilisation optimale de ces ressources naturelles”, a dit Makhtar Cissé.
Avec Dakaractu