À deux jours de la date prévue pour le premier tour de la présidentielle à Madagascar le jeudi 16 novembre, seuls trois des treize candidats, dont le président sortant Andry Rajoelina, vont finalement solliciter les suffrages des électeurs. Les 10 autres ont boycotté la campagne, et ils l’ont annoncé ce 13 novembre, ils appellent désormais les électeurs à boycotter le vote. Retour sur une crise pré-électorale.
MADAGASCAR – En juin dernier, coup de tonnerre : la population malgache apprend que le président Rajoelina a la nationalité française, ce qu’il n’a jamais révélé lui-même.
Les doutes grandissent également sur l’impartialité de la Commission électorale et la fiabilité des listes, dans un pays où 20 à 30% de la population n’a pas d’état civil.
Le collectif veut une réforme du processus électoral…
Onze des treize candidats, dont deux anciens présidents de la République, Marc Ravalomanana et Hery Rajonarimanpiana, forment alors un collectif qui appelle ses partisans à manifester, quasi quotidiennement, depuis plus d’un mois.
Les manifestants sont vêtus de blanc – alors que le camp présidentiel porte l’orange – et ils adoptent un temps l’emblème du chou-fleur, parce que ce légume a été trouvé par les forces de l’ordre dans le sac à dos d’un simple passant, qu’elles soupçonnaient de transporter des armes. Les élections sont finalement reportées d’une semaine, mais sans réforme du processus électoral sur le fond.
Maderpost / Sud Quotidien