Le Macky est chez le Poutine, pour des échanges dont l’Afrique et pas que, attendent beaucoup et au terme desquels, le galant pourrait sortir avec des lettres d’or, pour avoir réussi une médiation que la diplomatie et la communauté internationale auront raté. En effet, la mission de Macky double zéro 7 peut emmener le tsar russe à taire ses bombes en Ukraine, et accepter les termes d’une accalmie, qui relancera le commerce international, que les irréductibles consommateurs africains souhaitent de leurs vœux, pour la reprise des importations de céréales, de fertilisants, de carburants, de gaz et autres matières premières venant de Moscou et Kiev. Mon petit doigt me dit, que le monsieur de la dame aux lunettes pop, Mme visa électoral, n’est pas loin de donner au monde ce que l’honorable khalife général de Medina Baye a réalisé au Soudan. La paix, en escalier peut-être. Cet optimisme béat me vient certainement de la confiance sans borne, installée par les Lions depuis leur victoire à la CAN, au Cameroun, et leur qualification à la Coupe du monde au Qatar, contre le même adversaire, l’Égypte de Mo Salah, qui a fait chou blanc cette année. Mieux, ma conviction est faite que 2022 est l’année du Sénégal. Celle de tous les possibles. D’un autre côté, les ambitions de la Russie en Afrique dictent à la ceinture noire du judo moscovite, de saisir cette rencontre avec le président de l’Union Africaine, pour marquer des points et arracher des partenariats, confisqués jusqu’ici par l’Occident, qu’il astique froidement, sans rémission. Le Sénégal ayant opté pour la neutralité, dans le conflit Russie-Ukraine, l’Afrique étant une promesse à tout point de vue, le Poutine a tout à gagner de ce face à face. Avoir des gages pour refaire le retard de la Russie sur le Continent qu’il a ciblé. Au propre, comme au figuré. En atteste, sa présence au Mali, aussi vaste que riche en minerais, et en République centrafricaine, deux fois plus petite certes, mais encore mieux pourvue en richesses naturelles. Si l’on y ajoute, un éventuel enlisement en Ukraine, et donc, une patate chaude dont le Poutine aimerait se débarrasser par anticipation, la rencontre avec notre Macky national se présente comme une opportunité non négligeable. Le KGB qu’il connait très bien pour y avoir émargé le lui conseillerait. Ce n’est pas le moment pour la Russie de snober l’Afrique et son président. Cela dit, l’affaire est loin d’être aussi simple. Paris, Washington, Pékin, Berlin, Ancara, et les autres amis du continent et du Sénégal surveillent de près le James Bond de Ndakaru. Il est hors de question pour eux, que tavariche Poutine fasse grandement son marché en Afrique. Dakar n’a jamais été autant sur écoute. Charles FAYE]]>
