Afin de jouer pleinement leur rôle de transmission des compétences et des connaissances nécessaires pour identifier et neutraliser les sources de financement du terrorisme dans l’espace sous régional, des formateurs de trois pays francophones membres dont le Mali, le Niger et le Burkina Faso se réunissent durant dix jours à Dakar, dans le cadre d’un atelier de renforcement de capacités. Organisée par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), la rencontre qui se déroule du 29 juillet au 9 août s’inscrit en droite ligne avec le plan d’action prioritaire 2020-2024 de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Elle vise à doter les pays de la région d’un pool de formateurs capables de dispenser efficacement des formations à l’intention des autorités compétentes sur la prévention et la répression du financement du terrorisme.
LUTTE CONTRE LE TERRORISME – Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), organise du 29 juillet au 9 août 2024 à Dakar, un atelier régional de formation de formateurs de trois pays francophones dont le Mali, le Niger et le Burkina Faso, sur la lutte contre le financement du terrorisme dans le cadre du plan d’action prioritaire 2020-2024 de la CEDEAO.
Ainsi en vue du pilotage de ce programme de formation, le GIABA a jugé opportun d’associer le Centre formation judiciaire du Sénégal (CFJ) afin de renforcer davantage les capacités des acteurs impliqués dans la lutte contre ce fléau. Selon Mu’Azu Umaru, directeur des politiques et recherches du GIABA, représentant du directeur du GIABA, Eveline W. Harris, « La formation a pour but de pouvoir former un pool de formateurs dans les Etats membres suite à l’adoption du plan d’action par les chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO. »
Le directeur des politiques et recherches du GIABA indiquera que « Dans chaque Etat membre, il y aura des experts, qu’ils soient militaires ou civils, qu’ils soient aussi des agents qui travaillent dans le système financier pour essayer de parcourir certains modules et puis répliquer cette formation une fois de retour dans leur Etat membre », a-t-il indiqué. En clair, précise M. Mu’Azu Umaru, il s’agit de travailler en synergie entre tous ces experts qui représentent différents secteurs.
Abondant dans le même sillage, Mademba Guèye, directeur général du Centre de formation judiciaire (CFJ) que le GIABA a associé dans ce programme de formation qui concerne trois pays francophones de la sous-région que sont le Mali, le Niger et le Burkina Faso, a déclaré que « Cette activité répond au besoin de renforcement de capacités des autorités nationales compétentes en matière de lutte contre le financement du terrorisme dans l’espace communautaire. »
En ce sens, a dit le directeur général du CFJ, « La meilleure manière de lutter contre le terrorisme, c’est d’abord de capaciter les acteurs au niveau de toute la chaine qui lutte contre le terrorisme mais également de créer ce type de synergie que le GIABA a mis en place avec le CENTIF, avec le CFJ mais aussi avec d’autres acteurs », a assuré Mademba Gueye. Ainsi, dans ce programme de formation des formateurs, indique-t-il « l’apport du CFJ, c’est de mettre à la disposition du GIABA, un expert pour participer à la formation de ces formateurs mais aussi de participer sur la certification de la formation. » M. Guèye a souligné par ailleurs que le Centre de formation judiciaire dans sa mission a déjà un module de formation dans la lutte contre la délinquance financière de manière générale mais en particulier dans la lutte contre le financement terrorisme…
Présidente du CENTIF, par ailleurs correspondante nationale du GIABA, Mme Ramatoulaye Diagne Agne, a quant à elle indiqué que pour que la lutte soit efficace, « il faut que les capacités du plus grand nombre soient renforcées ». La présidente du CENTIF précisera que « ce combat nécessite des actions sur plusieurs sphères dont la plus remarquable est, sans doute, le terrain judiciaire dans ses différentes déclinaisons et chaines avec des maillons devant agir de façon coordonnée et proactive. » Cette formation porte sur deux volets dont un sur l’acquisition de connaissances pédagogiques et andragogiques pour devenir un bon formateur en lutte contre le financement du terrorisme et un autre volet sur les connaissances pratiques relatives à l’utilisation efficace des outils de lutte contre le financement du terrorisme.
Maderpost / Sud quotidien