Il urge de retrouver la stabilité au sein des universités sénégalaises. L’enseignant chercheur à l’Université Cheikh Anta DIOP (UCAD) de Dakar, Khadim Bamba Diagne, qui sonne l’alarme, prédit le pire des scénarii si rien n’est fait. UNIVERSITES SENEGALAISES – « Ce qui m’a fait peur, pour la première fois, je vois dans ce combat-là, les universités sont en train d’harmoniser leurs positions, et c’est très dangereux. C’est-à-dire que si les universités du Sénégal harmonisent leurs positions, c’est comme les syndicalistes du transport… C’est extrêmement grave », a-t-il justifié, face à Alassane Samba Diop, dans l’émission LI du temps, sur Iradio (90.3), ce dimanche 19 décembre. « De 2022 à 2024, c’est une zone de turbulence. Il y a trois élections locales, législatives et présidentielles. Les recteurs des universités doivent comprendre que les universités sont des foyers de tension, on ne peut pas se lever un beau jour, dissoudre les amicales, en pensant qu’on peut avoir une université stable », a appuyé l’ancien responsable du mouvement étudiant. D’où sa recommandation : « la meilleure façon de régler ce problème-là, c’est de chercher une stabilité dans les campus. La meilleure façon d’avoir une stabilité, c’est que les composantes à savoir les enseignants, les personnels administratifs, techniques et de services, et les étudiants puissent comprendre que personne ne peut aller sans les autres. Quand les enseignants vont en grève, qu’est-ce qu’ils font ? Ils restent chez eux. Qui va perdre ? L’étudiant, qui ne peut pas rester chez lui, sans rien faire. A partir de ce moment, nous sommes des composantes dans l’espace. Il faudra qu’on essaie à partir de 2022, de trouver une paix durable sinon si vous connaissez comment se pays-là marche aujourd’hui, le degré de violence des Sénégalais, depuis mars, ce qu’ils nous ont montré,… Si l’université, maintenant, entre dans cette zone de turbulence, cela va être explosif pour ce pays-là. Je pense que le rôle des enseignants, des rectorats, du ministère de l’Enseignement supérieur, c’est de chercher une stabilité durable, quelque soient les fonds. Parce que les universités ne demandent pas beaucoup d’argent. » En effet, « les budgets des universités sont relativement limités. Dans ces budgets, le fonctionnement prend l’essentiel. De telle sorte que les dépenses d’investissement, de recherche-développement, sont pratiquement extrêmement faibles », a confirmé son collègue et vis-à-vis Malick Sané par ailleurs Chef du Laboratoire de Politiques Commerciales au Centre de Recherche Economique Appliquée (CREA). Maderpost / Emedia ]]>
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