Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a souligné, samedi, la nécessité pour l’organisation panafricaine de courageusement se réformer afin de devenir un puissant levier d’unité, de libération, d’intégration et de défense de la dignité des fils du continent.
UNION AFRICAINE – « L’Organisation de l’Unité africaine enfantée dans la douleur de nos luttes, se trouve aujourd’hui à une vraie croisée de chemins. Elle doit se réformer résolument et courageusement pour devenir ce que nos pères fondateurs en ont voulu, à savoir un puissant levier d’unité, de libération, d’intégration et de défense de la dignité de l’homme africain, vis-à-vis de lui-même, mais aussi vis-à-vis des autres », a-t-il notamment indiqué.
Le diplomate tchadien a de nouveau émis ce souhait dans un message rendu public à l’occasion de la célébration ce 25 mai 2024 de la Journée de l’Afrique qui commémore l’anniversaire de la création le 25 mai 1963 de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), devenue Union africaine (UA) en juillet 2022.
« La Journée de l’Afrique que nous célébrons aujourd’hui est assurément, comme je le dis souvent, un moment opportun de réflexion, certes, pour évaluer le chemin parcouru, mais davantage de méditation sur nos lignes de chemin du futur », a martelé le président de Commission de l’UA.
Il n’a pas manqué d’évoquer les conquêtes de libération, les avancées en matière de développement et d’intégration, devenues une réalité.
« Cela a été certes le résultat de la vision et le sens de leadership des pères fondateurs et des leaders actuels, mais aussi et surtout par votre mobilisation par centaines de millions à l’échelle du continent, vos sacrifices multiples, votre endurance inébranlable pour que le soleil éclaire et réchauffe la planète Afrique », a-t-il salué en s’adressant particulièrement aux femmes et aux jeunes du continent.
Il a insisté sur le fait qu’il était nécessaire de parvenir à un supplément de mobilisation, de sacrifices et de luttes ordonnées et responsables pour faire définitivement reculer les fléaux liés, entre autres, au terrorisme, à la dégradation de l’environnement naturel, au chômage des jeunes et des femmes, à la migration et au recul des valeurs démocratiques et des changements inconstitutionnels de gouvernement.
« Avec plus de 60% de population jeune, des dizaines de millions d’hectares de terre arable, des ressources hydrauliques, halieutiques, minières et énergétiques, notre jeunesse ne saurait se suffire d’un développement au rabais », a averti Moussa Faki Mahamat.
Maderpost / Aps