Une crise vieille de trois décennies dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a de nouveau explosé. Des tirs et des obus de mortier ont secoué Goma, le principal centre commercial de la région riche en minéraux, alors que des militants liés au Rwanda tentaient de prendre le contrôle de la ville frontalière de 2 millions d’habitants.
RDC – Les rebelles du M23 sont confrontés à une armée congolaise soutenue par des soldats de la paix des Nations Unies, des troupes de la Communauté de développement de l’Afrique australe et des milices locales.
Les combats se poursuivent et on ne sait pas qui a le dessus.
Les rebelles s’étaient déjà emparés de Goma en 2012, mais la pression internationale exercée sur le Rwanda les avait contraints à se retirer après un peu plus d’une semaine.
Le Rwanda pourrait ne pas céder aussi vite cette fois-ci.
Le président Paul Kagame méprise son homologue congolais, Félix Tshisekedi, et la façon dont il dirige le pays.
Bien que Kagame ait nié à plusieurs reprises avoir envoyé ses forces pour soutenir le M23, les responsables de l’ONU affirment qu’il existe des preuves claires de leur implication dans les combats.
Le Rwanda et le Congo sont en conflit depuis que les auteurs hutus du génocide rwandais de 1994 ont fui de l’autre côté de la frontière.
Une série de conflits s’en est suivie et des groupes armés ont proliféré dans l’est du Congo, avec plus de 100 d’entre eux actuellement actifs.
L’or, le coltan, le minerai d’étain et d’autres ressources d’une valeur de plusieurs milliards de dollars sont en jeu et sont introduits en contrebande à travers les frontières du Congo.
L’une des principales destinations est le Rwanda, selon le gouvernement de Kinshasa.
Il souhaite que l’ONU impose un embargo sur toutes les exportations de minerais en provenance de son voisin et que des sanctions soient imposées à ses dirigeants politiques et militaires.
La dernière série de combats a été condamnée par les États-Unis, l’ONU et les dirigeants africains, mais les appels à un cessez-le-feu sont restés lettre morte jusqu’à présent. —
Maderpost / Michael J. Kavanagh