L’Indonésie, le premier exportateur d’huiles comestibles au monde, avec plus de 60% de la production mondiale, a levé l’interdiction d’exporter l’huile de palme, une mesure qui devrait apporter un soulagement dans le secteur d’huiles comestibles dans un contexte où la guerre en Ukraine a étouffé les approvisionnements. ECONOMIE – Selon le président indonésien Joko Widodo, cette décision prendre effet lundi 23 mai. Le 28 avril dernier, le gouvernement indonésien, dans l’optique d’assurer l’approvisionnement local et de maintenir les prix à un niveau bas, avait interdit l’exportation de l’huile de palme. Cette mesure, considérée comme un acte majeur de protectionnisme agricole, faisait suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie qui a eu un grave impact sur l’approvisionnement de l’huile de tournesol dans le monde et par conséquent boosté la demande pour l’huile de palme, substitut de l’huile de tournesol. La penture d’huile de tournesol a entrainé une ruée vers les huiles comestibles de substitution telles que l’huile de palme. La demande pour l’huile de palme a flambé, entraînant ainsi une folle hausse du prix de cette matière première qui a atteint des niveaux records. C’est essentiellement pour ces raisons que le gouvernement indonésien a décidé d’interdire les exportations de l’huile de palme pour faire face à l’inflation locale. Cependant, des centaines d’agriculteurs se sont rassemblés pour protester contre cette mesure, affirmant que leurs revenus avaient souffert de la chute des prix de leurs grappes de fruits frais. Selon des sources collectées par Sika Finace, la cote de popularité de Jokowi, le président, a atteint son niveau le plus bas en raison du mécontentement croissant des Indonésiens face à la hausse des prix. De plus, plusieurs analystes et chercheurs du secteur avaient anticipé que cette mesure ne serait pas d’une longue durée en raison de la faible capacité de stockage d’une si grande quantité de production. Comment le marché a réagi face à cette décision ? Le cours de l’huile de palme brut avait perdu 5% après l’annonce de la levée de la restriction le jeudi 19 mai. Cependant, à la suite de cette décision, le gouvernement a précisé que les exportateurs devraient remplir certaines conditions au niveau local afin d’être apte à exporter la matière première. De plus, un niveau minimum de 20 millions de tonnes pour les ventes locales a été annoncé dans le but de contenir la hausse des prix au niveau local, suite à cela, les cours mondiaux d’huile de palme ont rebondi de 2% vendredi 20 mai (CIF Rotterdam spot) en raison de l’incertitude politique en Indonésie qui entrave la reprise des exportation d’huile de palme. Maderpost / Sika Finance / Serge David Digba ]]>
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