L’inclusion financière et de la digitalisation des services financiers s’est invitée dans les débats à l’occasion de la 4ème édition des Financial afrik awards. Le panel « Evolution des technologies et évolution des systèmes bancaires », a été une vitrine pour le ministre Délégué général à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/Fj) du Sénégal de rappeler le rôle que joue son institution dans l’inclusion et l’éducation financière dans son pays.
BANQUE / DIGITALISATION – En effet, Papa Amadou Sarr, en l’occurrence, a souligné qu’en trois années, la Der/Fj a pu faciliter l’ouverture de 130 mille comptes bancaires. A l’en croire, sa structure a accordé environ 75 à 80 milliards de francs Cfa aux entrepreneurs sénégalais, de manière directe ou indirecte, en collaboration avec les banques. Ces fonds orientés, en grande partie, vers des secteurs clés de l’économie tels l’agriculture, l’élevage, la pêche, le numérique entre autres, sont destinés aux femmes à hauteur de 60%, d’après M. Sarr.
Des propos qu’ont appuyé le Réseau des femmes entrepreneures sénégalo-gambiennes. En effet, la présidente dudit réseau interrogée par Le journal de l’économie sénégalaise (Lejecos) confirme que la Der/Fj leur apporte un accompagnement crucial aussi bien dans le financement que dans le renforcement de leurs capacités.
En ce sens, la dame adresse des remerciements à l’Etat du Sénégal , à travers la Der/Fj , qui soutient-elle, est un « partenaire très actif dans leur accompagnement ». Mais également, elle a souligné la pertinence des autres structures étatiques comme le 3Fpt, le Fonsis, le Promise avec la finance islamique qui, selon elle, répond à la problématique liée aux taux d’intérêt des banques classiques qui ne favorisent pas l’accès facile des entrepreneurs aux financements.
Ce réseau crée en 2017, selon sa présidente Seyda Oumoul Fayda Moussoucro MBAYE, visait à regrouper les femmes sénégalaises et gambiennes dans le but de favoriser l’intégration économique, sociale et culturelle entre les deux pays.
Aussi, M. Sarr souligne, dans la foulée, que les banques centrales doivent se mettre à jour avec la digitalisation qui émerge. Une idée que semble appuyer les propos du gouverneur de la banque centrale de la Mauritanie qui souligne que le mobile banking contribue très bien à la promotion de l’inclusion financière. Cheikh El Kebir Moulaye Taher fait savoir dans ce sillage que le taux de bancarisation passe de 25% à 40% en une ou deux années grâce à la digitalisation.
Maderpost / Lejecos