La situation des finances publiques continue d’intéresser les quotidiens, dont plusieurs titres de la livraison de ce jeudi se font l’écho des résultats de l’évaluation du Fonds monétaire international (FMI) relative aux implications des révisions des données des comptes publics du Sénégal.
REVUE DE PRESSE – Le FMI “confirme le gouvernement” au sujet de la “situation catastrophique” des finances publiques, rapporte à ce sujet le quotidien Source A, selon lequel une mission de l’institution financière internationale a conclu que le déficit budgétaire et la dette publique du Sénégal sont “estimés comme étant nettement plus élevés que ce qui était indiqué précédemment dans les lois de finances et de règlement”.
“Dépêchée en urgence à Dakar du 9 au 16 octobre 2024 pour examiner le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) qui révèle que le déficit budgétaire et la dette publique sont bien plus élevés que les estimations fournies par les autorités sortantes pour la période 2019-2023, la mission du FMI a confirmé les conclusions de l’Inspection générale des finances (IGF)”, lit-on dans les colonnes de Sud Quotidien.
Le FMI se dit même “inquiet des niveaux du déficit et de la dette”, note le journal Le Quotidien, avant d’ajouter que l’institution de Bretton Woods dénonce, en particulier, “les emprunts opérés auprès des banques locales, et qui ne sont pas couvertes”.
“Signes de tensions dans l’exécution du budget”
Ce qui constitue à ses yeux “un risque pour tout le système bancaire”. Ce qui conduit Walfquotidien à pointer ”les sombres prédictions du FMI”, lequel ”préconise des mesures “audacieuses et rapides”. “D’après le FMI, le déficit budgétaire devrait s’aggraver et les recettes fiscales vont continuer de baisser”, indique le même journal.
+L’info relève que compte tenu de cette situation, le FMI préconise des “mesures audacieuses” pour la “viabilisation des finances publiques”, au regard de “l’environnement difficile’ et les ‘signes de tension accrues’ dans l’exécution du budget”, écrit Bès Bi Le Jour.
Les quotidiens du jour traitent aussi de la campagne de levée de fonds que le parti Pastef, au pouvoir, a décidé de lancer pour financer sa campagne pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain.
Une “grande collecte de fonds” qui sera ponctuée par “un méga-meeting samedi à Dakar-Arena pour démontrer la force de frappe militante et financière de Pastef”, écrit Vox Populi.
Les ministres, directeurs généraux et chefs d’agence “doivent cotiser un million minimum, les maires et autres doivent participer pour 100.000 et plus, les jeunes invités à donner 1.000 francs” CFA, selon le quotidien Les Echos.
“Sonko mobilise ses troupes”, constate le quotidien Libération, selon lequel le chef du Pastef a misé sur une campagne de levée de fonds pour se démarquer des “pratiques des anciens régimes” dans ce domaine et prévenir les risques de blanchiment d’argent et de détournement de fonds.
Bakel dans une situation d”’urgence humanitaire”
Pendant ce temps, le front social est “en ébullition”, constate Walfquotidien, qui décrète la “fin de l’état de grâce pour le duo Diomaye-Sonko”, c’est-à-dire le chef de l’Etat et le Premier ministre.
“Le monde socio-professionnel est en passe de renouer avec les contestations. Après un temps d’accalmie, plusieurs syndicats annoncent la fin de l’état de grâce, avec des mouvements d’humeur”, ajoute le journal.
Sur des questions telles que l’emploi, l’agriculture, la pêche ou la réduction du train de vie l’Etat, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a donné des “directives”, à l’occasion du Conseil des ministres qu’il a présidé ce mercredi, rapporte le quotidien Le Soleil.
Concernant la question des inondations dans certaines zones du pays dont Matam, Bakel et Tambacounda, le quotidien L’As annonce que l’Etat a dégagé “huit milliards pour les sinistrés”.
Le chef de l’Etat, après avoir fait part de “la compassion de la nation aux populations sinistrées”, a “demandé l’intensification de la mise en œuvre du Plan d’urgence de riposte et de secours”, rapporte Vox Populi.
Bassirou Diomaye Faye a de même donné “des instructions pour la préservation des cultures, du bétail et des différentes activités économiques des zones touchées”, selon la même publication.
L’Observateur s’intéresse en particulier à la situation de Bakel, suite au débordement du fleuve Sénégal, ce qui a plongé ce département du nord-est du pays dans une situation d’”urgence humanitaire”.
Maderpost / Aps