La presse quotidienne surfe sur des sujets portant aussi bien sur les inondations que sur les prochaines locales, cette dernière thématique se retrouvant au-devant de l’actualité à la faveur de l’annonce du montant retenu pour la caution exigée des candidats à cette élection prévue en janvier prochain.
REVUE DE PRESSE – Plusieurs quotidiens parvenus mardi à l’APS s’intéressent principalement à l’arbitrage rendu par le ministre de l’Intérieur Antoine Diome relativement à la caution pour les élections locales fixée à 15 millions de francs CFA.
Dans un arrêté rendu public, il a fixé “à trente millions de francs CFA, à raison de quinze millions de francs CFA pour chaque élection“, le montant de la caution pour les élections municipales et départementales du 23 janvier prochain, rapporte Sud Quotidien.
Selon Enquête, l’opposition s’attendait “à un maxima de 10 millions de francs CFA“, et juge par conséquent “exorbitant” le montant décidé par le ministre de l’Intérieur. “Le régime dicte sa loi“, souligne à ce sujet le journal à sa Une.
C’est que le montant arrêté par le ministre de l’Intérieur “dépasse largement les 5 millions proposés par l’opposition et les non-alignés”, signale Enquête.
Ce qui fait que l’opposition parle d’un “+glissement vers une démocratie censitaire +”, quand la majorité “applaudit et parle de +protection du système électoral+”, rapporte le journal Le Quotidien.
Les autres quotidiens, pour la plupart, traitent aussi de ce sujet, de Vox Populi à Libération, en passant par L’As, lequel parle d’un “filtre à sous” mis en branle par le ministre de l’Intérieur.
Comme pour dire que cette somme est destinée à “refroidir les ardeurs de nombreux candidats indépendants qui commençaient à se manifester dans de nombreuses collectivités locales du pays“.
“Oust, les pauvres“, affiche le quotidien Source A, qui semble dire que ce montant fixé semble motivé par la volonté de mettre les bâtons dans les roues des candidats les moins nantis.
Pour sûr, l’opposition va “ruer dans les brancards” avec cette décision tombée “comme un couperet“, souligne Le Mandat au sujet de l’arrêté du ministre de l’Intérieur.
“L’opposition dénonce une censure par l’argent, le pouvoir parle de rationalisation“, résume Le Témoin quotidien, Walfquotidien traitant en priorité de la question des investitures.
“Difficiles choix à Benno“, la coalition regroupant le pouvoir et ses alliés, lit-on à la Une du journal. Il estime que le président Macky Sall, leader de cette coalition, se trouve “sous très haute pression“, alors que les choses “se précisent pour les élections locales prévues le 23 janvier 2021“.
Le président Sall “aura la lourde tâche de choisir dans le cadre des investitures entre ses partisans de l’APR“, l’Alliance pour la République, le parti au pouvoir, et ses alliés d’autres formations politiques, poursuit le journal.
En attendant, L’As, concernant la révision des listes électorales, constate que “ce n’est pas encore le rush” à Mbour, Saint-Louis, Ziguinchor et Fatick, à quelques jours de la fin de cette opération.
Malgré la densité du débat sur la caution pour les prochaines locales, les sujets portant sur les inondations ne sont pas totalement absents des journaux. “Interrogations sur 782 milliards” de francs CFA, représentant le montant alloué à la gestion des inondations cette année, auquel s’ajoutent 15 milliards puis 27 autres annoncés, indique par exemple Tribune.
“Mais le problème pour tous ces milliards, c’est qu’il n’y a pas de suivi-évaluation indiqué qui va avec leur gestion rationnelle et efficiente. Combien de milliards ont été décaissés jusque-là ?”, se demande le journal, qui souligne la nécessité d’un “audit exhaustif”.
“Récurrentes au Sénégal, en particulier à Dakar et dans sa banlieue, les inondations demeurent un problème encore insoluble. Malgré les milliards investis par l’Etat chaque année, des solutions peinent à être trouvées”, relève L’Observateur, avant de livrer le diagnostic “sans complaisance des spécialistes“, pour “des pistes de sortie de crise”.
Sur un tour autre sujet, Le Quotidien et Vox Populi annoncent que l’ancien président tchadien Hissein Habré a été admis aux urgences après avoir contracté le Covid-19 en prison. “Son état est jugé alarmant”, selon Le Quotidien.
“Interné dans une clinique, il a finalement été transféré dans un hôpital public”, précise Vox Populi. Et le journal de rappeler que depuis une dizaine de jours, “ses avocats ont déposé une demande pour qu’il soit placé en résidence surveillée de manière définitive”.
Maderpost / Aps