Les quotidiens commentent, pour leur édition de ce jeudi, des sujets politiques et sociétaux dont les meetings de la majorité présidentielle et la dénonciation des violations des droits de l’homme au Sénégal par l’organisation Amnesty International.
REVUE DE PRESSE – « Meetings et transhumances tous azimuts : le troisième mandat en marche ? », titre Sud Quotidien.
« Après les émeutes meurtrières survenues au début du mois de mars dernier, à la suite de l’arrestation d’Ousmane Sonko, le leader de Pastef/Les patriotes, le camp présidentiel semble être dans une dynamique de contre-attaque, à travers une cascade de méga-meetings », constate Sud Quotidien.
Il ajoute : « Une grande offensive ponctuée d’une série de transhumances organisées et savamment orchestrées, avec les arrivées à Benno Bokk Yaakaar de la désormais ex-égérie libérale Aïda Ndiongue et du professeur Issa Sall. »
« Le chef de l’Etat, Macky Sall, tente de reprendre en main les choses », écrit Sud Quotidien, se demandant si le président de la République a fait cela « en perspective d’un troisième mandat ».
« C’est un signal fort qui a été envoyé par [les Sénégalais] lors des dernières manifestations. Un message que tout homme politique devait analyser avec lucidité (…) Malheureusement, certains responsables politiques n’ont pas cherché à décrypter le message (…) Des meetings se tiennent dans les régions et départements du pays. Cela devait être évité (…) parce que le Covid-19 est là », a dit dans L’Observateur Abdoulaye Thiongane, présenté par le journal comme le chef de protocole du ministre de la Santé.
« Organiser des meetings politiques dans ce contexte relève de l’arrogance », soutient M. Thiongane.
Les émeutes survenues début mars, à l’origine de la mort d’une dizaine de personnes, font également la manchette de WalfQuotidien. « Dans un pays démocratique, les émeutes auraient entraîné une démission du gouvernement », a déclaré le député Mamadou Diop Decroix dans le même journal.
« Les meetings de rattrapage n’y font feront rien », a ajouté le député élu du PDS et membre du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates.
Les quotidiens se sont également intéressés au dernier rapport annuel d’Amnesty International sur les droits de l’homme au Sénégal.
« Les droits de l’homme sont sérieusement menacés au Sénégal. C’est ce que relève (…) Amnesty International dans son rapport annuel publié hier (mercredi) », écrit L’As.
« Les activistes, la communauté homosexuelle, les détenus et les enfants sont victimes de violations de leurs droits au Sénégal », ajoute le même quotidien, sur la base du rapport publié par l’organisation de défense des droits de l’homme.
Le secrétaire général de la section sénégalaise d’Amnesty International, Seydi Gassama, dénonce la « démagogie » qui entoure la protection des libertés de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres).
« Il y a beaucoup de surenchère sur la question des LGBT, l’Etat nous dit qu’on veut nous imposer de dépénaliser l’homosexualité (…) Il faut arrêter la surenchère, il faut arrêter la démagogie. La Constitution du Sénégal protège tous les Sénégalais et le droit à la vie de tous les citoyens sénégalais », rapporte Vox Populi, citant M. Gassama.
« La pression des puissances occidentales se fait sentir tous les jours pour la dépénalisation de l’homosexualité », affirme Le Quotidien.
« C’est un tableau très peu reluisant que décrit le rapport 2020 (…) sur la situation des droits de l’homme dans le monde et au Sénégal », écrit EnQuête.
Le contenu du rapport fait croire à Tribune que « le Sénégal [est] dans le rouge » à cause du « recours excessif à la force » par les forces de l’ordre, des « atteintes à la liberté d’expression et d’opinion », des « centres de détention surpeuplés », des « atteintes sexuelles sur les enfants » et de l’ « accaparement des terres », autant de violations dénoncées par Amnesty International.
EnQuête consacre un dossier à la question de l’imamat au Sénégal. « L’imamat est une fonction à vie qui aiguise les appétits et donne lieu à des controverses », constate le journal.
Le Quotidien s’est intéressé à la prise en charge médicale des agents de l’Etat. « La Mutuelle de santé des agents de l’Etat connaît des moments difficiles », écrit-il, ajoutant que ses administrateurs ont porté plainte contre le président de ladite structure.
Le Soleil annonce la tenue d’une réunion présidentielle consacrée à la formation professionnelle et prévue en juin prochain. Une décision annoncée lors du Conseil des ministres tenu mercredi. Le journal évoque également la territorialisation de l’emploi des jeunes dans les collectivités territoriales et la préservation foncière des sites des zones économiques spéciales.
Le Témoin Quotidien révèle que le secteur des assurances se porte bien au Sénégal, profitant de la découverte de gisements de pétrole et de gaz dans le pays.
« Malgré la crise économique et sanitaire que traverse notre pays (…), le secteur des assurances a fait d’excellentes performances », lit-on dans le journal.
Maderpost / Aps