La course à l’argent menée par la FIFA et l’UEFA n’en finit plus. Et aujourd’hui, les grands championnats en ont ras-le-bol.
FOOTBALL – Le 17 décembre 2023, la FIFA faisait une grande annonce. «À l’occasion de sa séance tenue à Djeddah (Arabie saoudite) en amont des demi-finales de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2023™, le Conseil de la FIFA a pris des décisions clés en lien avec la première Coupe du Monde des Clubs de la FIFA™ à 32 équipes, qui sera disputée aux États-Unis en 2025. Le nom officiel de la compétition sera : Mundial de Clubes FIFA. Elle réunira des clubs issus de chaque confédération.»
Depuis, l’instance dirigeante du football mondial a précisé que sa toute nouvelle compétition se tiendra du 15 juin au 13 juillet 2025. Aujourd’hui, sur les 32 clubs attendus, 21 sont déjà connus. En Europe, les dix premiers participants (sur douze) sont : PSG, Real Madrid, Manchester City, Chelsea, Bayern Munich, Borussia Dortmund, Inter, Juventus, Porto et Benfica. En Asie, Al-Hilal (Arabie saoudite) et Urawa Red Diamonds (Japon) ont leur ticket, tandis qu’en Amérique du Sud, Palmeiras, Flamengo et Fluminense occupent trois des six places allouées.
Trop c’est trop
Un nouveau format qui change radicalement avec la foule actuelle où seulement sept équipes y participent. Mais si ce Mondial des Clubs new-look permettra aux participants de toucher 60 M€ chacun, la Gazzetta dello Sport nous apprend que les Ligues nationales du monde entier ont décidé de taper du poing sur la table.
Tout au long de la saison, et plus particulièrement durant les trêves internationales, un sujet récurrent revient sur le devant de la scène : le problème des joueurs qui se blessent de plus en plus souvent en raison d’un calendrier surchargé. Avec ce nouveau Mondial à 32 équipes programmé dès le mois de juin et calé un an après l’Euro et la Copa América et un an avant le Mondial 2026, la cadence devient infernale.
D’après le journal au papier rose, les Ligues, ainsi que les syndicats des joueurs, auraient décidé de s’unir pour faire front face aux folies calendaires de la FIFA et de l’UEFA. Il est notamment reproché à la FIFA d’avoir décidé et imposé le calendrier de son nouveau Mondial contre l’avis des Ligues, qui n’auraient d’ailleurs jamais été écoutées dans ce dossier.
L’affaire pourrait même aller devant les tribunaux puisque le média transalpin assure que les Ligues réfléchiraient à la possibilité de saisir la justice européenne pour accuser la FIFA « d’abus de position dominante ». Obnubilées par leur désir d’encaisser encore et toujours plus d’argent au détriment des joueurs, les instances dirigeantes du football reviendront-elles sur leurs positions ? Vu les enjeux économiques, rien n’est moins sûr.
Maderpost / Sud quotidien