Les ennuis judiciaires de deux figures du mouvement citoyen ‘’Y en a marre’’, Landing Mbessane Seck alias Kilifeu et Simon Kouka, placés sous mandat de dépôt dans une affaire de trafic de visas est un des sujets abordés par les quotidiens reçus jeudi à l’APS.
REVUE DE PRESSE – Libération note que ’’sans surprise’’, le juge du deuxième cabinet ’’a suivi à la lettre le réquisitoire de feu du ministère public’’. Les activistes de Yen a marre ont été entendus en même temps que Thierno Amadou Diallo, qui aurait filmé Kilifeu en train de recevoir de l’argent pour des services liés à l’obtention d’un visa.
Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, corruption, tentative de faux dans un document administratif et tentative de trafic de migrants contre Kilifeu. Le délit de tentative de trafic de migrants et complicité d’usage de faux a été retenu contre Simon Kouka.
’’Kilifeu et Simon sous mandat de dépôt, passeport pour la prison’’, affiche à la Une Le Quotidien.
’’Accusés dans une affaire de trafic de visas, les rappeurs Kilifeu et Simon ont été hier placés par le juge d’instruction du 2ème cabinet sous mandat de dépôt. Cette affaire couvre de boue deux idoles du mouvement rap et Y’en a marre qui auraient du mal à s’en relever’’, écrit le journal.
‘’Au cœur d’un imbroglio judiciaire sur une supposée affaire de trafic de visas, les rappeurs Kilifeu, Landing Mbessane Seck à l’état civil, et Simon Kouka sont tombés de haut. En attendant la vérité judiciaire, les deux leaders de Y’en a marre ont connu une carrière couverte de gloire, une réputation sans frontières. Mais, la chute est trop brutale pour les théoriciens du +Nouveau type de Sénégalais+”, ajoute la publication.
Selon L’Observateur, Simon Kouka serait ‘’de santé fragile’’. L’homme a été victime d’un AVC en 2017. ‘’Avec le traitement qu’il suit, il lui sera difficile de supporter un traitement carcéral. Cependant, ces observations n’ont pas fait plier le juge d’instruction qui a inculpé et placé sous mandat de dépôt le rappeur Simon’’, écrit L’Obs.
Enquête s’intéresse au cas de Thierno Amadou Diallo alias ‘’Thier’’, ‘’le mauvais +ami+’’. ‘’Bourreau de Kilifeu et de Simon, Thierno Amadou Diallo a été cité dans une affaire de trafic de migrants sri-lankais en 2017. Natif de Kaolack et domicilié à Ouakam, il prétend s’activer dans l’immobilier depuis 2004, mais est un illustre inconnu dans ce milieu où même les derniers nés sont facilement repérables, selon des responsables de la fédération des agents et courtiers immobilier’’, rapporte le journal.
Diallo est un ami de longue date des rappeurs du groupe Keur Gui, Kilifeu et Thiat, selon Enquête.
Avec cette affaire, le Mouvement Y en a marre est ‘’atteint au cœur, touché mais pas coulé’’, croit savoir le journal Kritik. ‘’Condamner les actes épinglés par le juge et exclure temporairement les membres soupçonnés pour garder la face ou soutenir sans état d’âme leurs frères d’armes impliqués dans le présumé trafic de visas, c’est un dossier sensible qui sort le mouvement Y en a marre de sa réserve’’, écrit le journal.
Il ajoute : ‘’Fou Malade et sa bande devront dans tous les cas emprunter le ballet citoyen pour séparer la bonne graine de l’ivraie afin d’éviter de vendanger le capital sympathie accumulé durant les années de lutte’’.
En politique, Le Témoin s’interroge : ‘’Les coalitions ont-elle supplanté les partis ?’’. De la restauration de la démocratie en 1974 jusqu’à la chute du régime socialiste en 2000, les élections l’affaire des partis pris isolément. A partir de cette date-là, les élections sont devenues l’apanage des coalitions. Comme s’il était devenu impossible à un seul parti de gagner’’, constate le journal.
Walfadjri a cherché à savoir ‘’ce qui manque à l’opposition’’ dans son ‘’combat’’ contre Macky Sall.
’’L’opposition a tout ou presque pour vaincre Macky Sall et sa coalition. Les émeutes du mois de mars dernier ont démontré la fragilité du pouvoir. La situation socio-économique difficile ne joue pas en sa faveur, en atteste le rapport de l’Ansd sur la pauvreté. Mais il manque quelque chose ou plutôt quelqu’un à cette opposition : un homme désintéressé de la trempe de Amath Dansokho pour fédérer les rancœurs’’, écrit Walf.
Concernant la bataille pour la mairie de Dakar entre Soham Wardini et Barthélémy Dias, L’As note que l’ancien édile de la capitale Khalifa Sall est dans ‘’un dilemme cornélien’’. ‘’(…) l’ex-maire devra faire face à un choix difficile entre deux personnes qui lui ont montré toute leur loyauté lors de ses déboires avec la justice’’, soutient le journal.
Maderpost / Aps