Les prix des principaux produits de base exportés par les pays de l’Uemoa enregistrent un accroissement de 0,7%, après une réalisation de +1,0% en juin 2021, du fait de la reprise économique et de l’amélioration des perspectives de la croissance mondiale. L’information est de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest.
UEMOA – En effet, dans sa dernière « Note mensuelle de conjoncture économique », elle indique que les hausses des prix concernent les produits énergétiques qui se sont accrus de 3,8% après 8,5% en juin 2021 ainsi que les produits non énergétiques (+0,1% contre -0,5% en juin 2021).
A l’en croire, l’énergie continue d’être impactée par le renchérissement du gaz naturel qui ressort à +16,3% en juillet contre +12,2% en juin 2021, l’augmentation du prix du pétrole ayant été contenue (+2,0% contre +8,0%).
La flambée des cours du gaz naturel est liée, selon la Bceao, à un resserrement de l’offre mondiale, du fait de la réduction des approvisionnements de gaz par la Russie (via l’Ukraine), de la baisse de la production européenne et du repli des stocks.
La demande robuste en Europe, en Asie et au Brésil, ainsi que des prix de carbone plus élevés ont accentué la tendance, confie le rapport de la banque centrale. D’après laquelle, la bonne tenue des cours du pétrole est imputable à la perspective d’un renforcement de la demande et à la baisse des stocks américains.
La hausse des cours des matières premières non énergétiques exportées par les pays de l’Union concerne notamment le caoutchouc (+12,7% contre 1,6%), le café (+9,6% contre +7,9%), l’huile de palme (+9,0% contre -14,5% ), la noix de cajou (+7,0% contre -2,5%) et le coton (+2,2% contre +2,2%). En revanche, le cours du cacao (-1,8%) s’est replié au cours du mois sous revue, relève la Bceao dans la foulée.
Aussi, note le rapport, la hausse des cours du caoutchouc est principalement imputable à la baisse des stocks au niveau mondial, dans un contexte d’augmentation de la demande en provenance d’Asie, notamment du Japon.
Dans le même sillage, la banque centrale fait savoir que les cours du café ont été soutenus, notamment par la baisse de la production dans de nombreux pays, comme le Brésil, du fait des intempéries intervenues dans les zones de culture caféière, alors que la consommation se redresse au niveau mondial.
Le resserrement de l’offre mondiale, en liaison avec la baisse de la production notamment en Malaisie, et la demande vigoureuse ont soutenu les cours de l’huile de palme et de l’huile de palmiste, renseigne l’institution par ailleurs.
Concernant les prix de la noix de cajou, ils ont bénéficié de la baisse de la production, combinée à une demande accrue de ce produit, relève-t-on. Avant de souligner, enfin, que les prix du coton profitent d’une demande mondiale robuste ainsi que des prévisions de production décevantes du ministère de l’agriculture américain.
Maderpost / Lejecos / Bassirou MBAYE