Le directeur sous régional du Fonds international de développement agricole (FIDA), Benoit Thierry, a souligné la nécessité pour les Associations sportives et culturelles de se lancer dans l’agriculture en s’inspirant notamment de Jamm Bugun, une ASC de Niakhar spécialisée dans la production de semences de mil certifiées et la transformation de cette céréale.
AGRICULTURE – « Je pense que vu les milliers d’ASC au Sénégal, l’ASC Jamm Bugum, est une très bonne base pour lancer d’autres ASC dans l’agriculture et permettre aux jeunes d’avoir foi dans le futur et l’avenir du pays en vivant au village », a dit le directeur sous régional pour le Bureau Afrique de l’ouest du FIDA.
Il s’entretenait lundi avec des journalistes en marge d’une visite de travail effectuée à Niakhar, pour s’enquérir des réalisations de l’ASC Jamm Bugum à partir de financements octroyés par le FIDA à travers le Projet d’appui aux filières agricoles (PAFA).
« Ce qui me fascine avec l’ASC Jamm Bugum c’est qu’on a affaire à des jeunes qui se sont rassemblés pour des activités sociales et sportives », a salué Thierry.
Il a souligné qu’en plus de ces activités, les membres de cette ASC avaient générer de l’intérêt pour des activités économiques, rentrer dans le développement et développer tout un ensemble de chose.
« L’ASC Jamm Bugum a reçu l’aide financière du FIDA, a su le fructifier, en développant des activités nouvelles, en aidant de jeunes agriculteurs à s’installer en zone rurale », a-t-il fait valoir.
Le responsable sous régional du FIDA a ainsi appelé à développer davantage l’agriculture familiale.
« Grâce à cet appui financier du FIDA à travers le PAFA, l’ASC Jamm Bugum de Niakhar, a pu créer à ce jour 218 emplois permettant de fixer les jeunes, de lutter contre l’exode rural et l’émigration clandestine », a soutenu son président, Mame Birame Sène.
Il a précisé que ces emplois étaient orientés suivant les différents maillons de la chaine de valeur mil, de la transformation à la production de semences en passant par la boulangerie et d’autres activités connexes.
Il a fait savoir que dans le souci d’intéresser les jeunes à l’agriculture, les membres de l’ASC avaient allié le sport et le développement, pour leur permettre de se prendre en charge, moyennant des revenus décents.
« Aujourd’hui, nous assistons à un phénomène inverse à l’exode rural, c’est-à-dire que de plus en plus jeunes originaires de nos terroirs reviennent des villes pour chercher du travail ici à Niakhar auprès de l’ASC Jamm Bugum », s’est-il réjoui.
Selon le président de cette ASC créée en 1989, les possibilités d’offrir des emplois décents sont offertes aux jeunes pour leur permettre de s’épanouir dans l’agriculture tout en restant et travaillant en zone rurale.
Maderpost / APS