Quand Emmanuel Macron salue un nouvel investissement étranger sur un site industriel en France, comme un chef d’état africain inaugure un pont, c’est que la France a finalement pris son processus de sous-développement au sérieux.
FRANCE – Puisse cette prise de conscience féconder la fin du Consensus de Washington, qui avait dessaisi les politiciens du monde entier, de leur obligation de mener des politiques de développement économique et social pour livrer leurs populations à la boulimie du capitalisme financier ultra libéral et sans conscience morale.
Évidemment, si elle venait à se confirmer, une telle réorientation paradigmatique acterait forcément l’obsolescence du système multilatéral financier actuel.
“Le chef de l’Etat, déterminé à se poser en réformateur et à peaufiner son bilan d’ici à la fin du quinquennat, a franchi une nouvelle étape dans sa politique de réindustrialisation. Après le lancement d’un plan ambitieux autour des batteries électriques en mai à Dunkerque – 6,7 milliards d’euros d’investissements étrangers – place à la santé, avec un investissement de 2,1 milliards d’euros, supérieur à celui annoncé par Pfizer (1,5 milliard) en mai.”
“On est en train de mener la bataille essentielle du plein emploi et de la réindustrialisation”, a-t-il dit, assurant que “plusieurs centaines de milliers d’emplois” et 300 usines avaient été recréés ces dernières années en France. Dans l’industrie pharmaceutique, “on a tout pour réussir, des grands champions étrangers qui ont fait le choix de la France comme Novo, des grands champions français historiques, une très bonne recherche (…) un bon système de formation”, a-t-il estimé.
“En juin, Emmanuel Macron a aussi présenté un plan de relocalisation de la production de médicaments afin de faire face à des pénuries structurelles – précipitées par la crise du Covid – des antibiotiques au paracétamol.”
Pape Demba Thiam
Maderpost