Selon une récente étude brésilienne, jusqu’à 25 degrés, la transmission du SARS-CoV-2 baisse significativement. Au-delà, elle se stabilise. La chaleur pourra donc, peut-être, nous aider à réduire le nombre de cas, mais elle ne pourra pas, sans nos comportements collectifs, enrayer l’épidémie. Article de Julien Hernandez paru le 08/05/2020 CORONAVIRUS – On espère tous que l’épidémie s’éteigne d’elle-même et qu’elle devienne un lointain souvenir. Cependant, beaucoup d’incertitudes règnent à ce sujet. Si on peut tout de suite mettre au placard les discours catégoriques de scientifiques affirmant que la seconde vague est de « la science-fiction”, on peut se poser la question du rôle que pourrait jouer l’arrivée des températures estivales sur l’épidémie. Une récente étude brésilienne suggère qu’elle pourrait nous aider. Néanmoins, elle ne fera pas de miracle sans les mesures barrières collectives. Jusqu’à 25 degrés, la hausse des températures pourrait faire chuter la transmission
On sait, grâce à l’excellent article sourcé de Florian Gouthière, qu’un environnement froid et sec, ou chaud et très humide, favorise la transmission des virus grippaux.
Pour les virus du rhume, il semble que l’environnement froid et sec soit le principal facteur environnemental qui favorise la probabilité d’une infection au virus du rhume qui est très souvent causé par des coronavirus bénins.
On pourrait donc supposer que le SARS-CoV-2 nous laissera tranquille cet été. S’il est possible qu’il nous laisse un peu de répit, il ne s’arrêtera probablement pas de circuler de lui-même pour autant.
Dans une récente étude brésilienne, des chercheurs ont remarqué que chaque augmentation d’1 degré Celsius, de 16,8 à 25,8 degrés, diminuait la transmission du SARS-CoV-2 de 4 % par degré dans les villes au climat subtropical.
Au-delà, le taux de transmission se stabilise. On peut donc espérer un petit coup de pouce des températures pour limiter les transmissions du SARS-CoV-2 cet été même si ce qui a été observé dans cette étude n’est qu’une corrélation et que pléthore de facteurs climatiques sont différents entre les villes subtropicales du Brésil et les villes françaises.
Il ne faut donc pas tout miser là-dessus. La distanciation sociale et les gestes barrières seront primordiaux.
L’importance des comportements sociaux barrières
Nous l’avons vu, si on peut espérer un petit coup de main de la chaleur par rapport à tout ce qu’on sait sur les autres coronavirus et à quelques études ça et là, il ne faut pas en attendre des miracles.
Pour continuer à enrayer l’épidémie, il est essentiel de garder en tête que la meilleure façon de diminuer la transmission d’un virus est de se tenir à distance des autres, de se laver régulièrement les mains, de tousser dans son coude et de porter un masque correctement.
De jour en jour, ce nouveau virus nous surprend, pas toujours de façon positive. Faire preuve d’humilité en envisageant les pires scénarios possibles semble être la solution appropriée.
Enfin, il serait bon de reproduire tous ces efforts dans la lutte contre un danger imminent : le changement climatique. Il est urgent de prendre enfin des mesures à la hauteur de la catastrophe à venir si nous ne faisons rien.
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